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Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note ! |
« C’est la bande originale d’un film d’horreur, non ? »
Ma chère Anaïs, bien sûr que non, c’est même bien pire, les norvégiens d’EMPEROR ayant eu maille à partir avec toute forme d’autorité, ayant connu la prison pour une série de crimes, les bons musiciens ne font pas forcément les gentils garçons, surtout quand ceux-ci, très jeunes, frayent avec un cercle d’extrémistes locaux dont les leaders MAYHEM auront aussi droit à leurs pages spéciales dans la rubriques des faits divers, et puisqu’on cause Scandinavie, d’hiver aussi.
EMPEROR, c’est pour le moment la preuve d’amour pour une musique où la désolation et la haine pour l’humanité ne se guérissent pas, et il faut même se farcir une vision tout à fait personnelle de l’enregistrement musical : ce ne sont pas des harpies hurlant dans les profondeurs d’un ruche que l’on entend mais bien des congénères humains fort doués pour la composition mortifère se doublant de tentatives symphoniques assez surprenantes quand le primitif semble devenu loi face à un death metal qui joue l’inverse.
Mais soit, après tout chacun fait ce qu’il veut, EMPEROR se caractérise par un répertoire déjà loin des précédents enregistrements 1, alambiqué à l’extrême (ha !), où les tornades de notes et les envolées de clavier pullulent sans pour autant faire sonner ce disque comme quelque chose de kitsch ou s'en approchant, les synthétiseur ajoutent simplement à l'ambiance glaciale et grandiose que le groupe tente d'instaurer sur chacune de ses compositions, et ça fonctionne au point qu'In The Nightside Eclipse devient immédiatement un classique du black metal tout en apportant une vision unique de ce que l'on peut en faire sans répéter ad nauseam les vieilles recettes qui semblent devenues obligatoires pour la plupart de leurs collègues qui ne sont pas morts ou en prison.
Outre un tas de photos présentant les musiciens mais aussi des artefacts du temps passé, le livret glissé dans le digifile contient les paroles mais aussi une interview des musiciens originellement imprimée en décembre 2005 dans Decibel Magazine qui revient sur la session d'enregistrement de cet album qui se termine en juillet 1993 alors que les titres bonus du 7’’ As the Shadows Rise datent de décembre 1992. L'album ne sortira néanmoins qu'en 1994 quand les déboires de certains des musiciens avec la justice arriveront à leur fin. Ou presque…
Pour conclure, un logo de Christophe Szpajdel et une couverture de Necrolord, voilà un alliage solide pour en mettre plein les zœils !
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Certaines images peuvent choquer les âmes sensibles.
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