Chroniques CD
14
Avr
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Les huit minutes variées de l’introductif Wheels of confusion évoquerait-il 4 fois plus de volume d’alcool depuis la sortie de Master of reality l’année précédente ?

En tout cas le groupe a morflé avec les tournées incessantes - en Europe mais aussi aux Etats-Unis où ça marche fort - et un agenda studio chargé (quatre albums en deux ans et demi, ça use, ça use...), sans parler d’autres excès que Snowblind, la suite chimique de Sweet leaf peut-être, ne manque pas de rappeler. Le groupe ne rechigne pas à expérimenter, tourner en rond n’est pas son truc, le dernier segment de Wheels... l’affirme volontiers. Le heavy Tomorrows dream sort en même temps que l’album en tant que single et on trouve le choix un peu bizarre, un morceau plus accrocheur aurait sonné plus juste, ou bien la ballade Changes qui suit, encore un titre qui aurait pu cartonner sec avec un peu plus d’exposition. Peut-être que ce n’est pas plus mal en fait, la noirceur du Sabbat continue avec le fabuleux Supernaut, surheavy, groovy et catchy, plein de Y pour faire un YEAH de circonstance. Mais bon, Snowblind à la suite, paf comme ça, c’est presque trop nan ? Cet entêtant morceau ne quitte pas la tête jusqu’au sombre mais costaud Cornucopia. L’instrumental bucolique Laguna sunrise apporte une dose d’oxygène à l’ensemble mais c’est pour repartir vers les laminoirs avec l’influentiel St. Vitus Dance, presque festif si on arrive à accepter l’idée d’un SABBATH momentanément joyeux, presque zeppelinien. Under the sun, tout est pour le mieux, voici un titre parfait pour conclure, faisant office de synthèse de tous les morceaux précédents : accrocheur mais funèbre, lourd mais enlevé, BLACK SABBATH ou le paradoxe à déguster sans fin. Ah et cette pochette aux allures d’icône de la prédication apocalyptique est juste géniale.

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