LED ZEPPELIN [Uk] S/t (Atlantic Recs - 1971 Réédition 2004)

Ouais je sais c’que tu vas m’dire,

le troisième album (voir LED ZEPPELIN [Uk] III (Atlantic Recs) 1970 Réédition 1994) est insurpassable, LED ZEPPELIN ne fera jamais mieux, comment peuvent-ils même oser penser y parvenir un jour ? Boum, le quatrième album arrive, sans titre, sans mention de groupe, rien, et les gars arrivent encore à surprendre et alignent une série de classiques incroyables, malgré la fatigue des tournées, comment pouvait-on appréhender la baffe chaloupée d’un Black Dog d’ouverture dantesque ?! Qui pouvait à part le ZEP’ y enchaîner le bien nommé Rock’n’roll et la sublime ballade folk The Battle of Evermore ?! Et Starway to Heaven qui malgré ses huit minutes, va faire chavirer radios, charts et coeurs pour l’éternité, devenant un des morceaux les plus joués sur la planète, hop, tranquille, comme ça. Misty mountain hop revient sur les chemins du rock tordu et puissant avec dans la besace un riff entêtant et une rythmique joyeusement plombée, Four sticks se charge quant à lui de percher son monde avec un rythme comme celui sur le dos d’un chameau beurré, c’est juste là qu’on se dit que reprendre ça sans un John Bonham n’est juste pas possible, lui seul pouvait battre la mesure de cette manière avec une telle classe malgré un tempérament de frappeur. Going to California bercera de sa douceur les amateurs de folk déjà gâtés par la majorité de l’album et When the Levee breaks, tout simplement un des plus beaux morceaux du groupe, ne viendra pas dire le contraire et fermera cette exceptionnelle quatrième page. Quel régal. Les ventes sont gigantesques, le Dirigeable ne redescendra plus sur Terre, seul le firmament a désormais le luxe de l’accueillir avec assez de confort. Avant qu’il n’explose en vol.