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Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note ! |
Genre : rockomédies
Wayne's world de Penelope Spheeris (avec Mike Myers, Dana Carvey…) 1992
Scénar : dans la banlieue de Chicago, deux potes bricolent une émission de télé dans la cave des parents mais le grand capital, sous la forme du bellâtre Benjamin, va tenter de s’approprier le concept, pour appâter du même coup un gros sponsor, mais aussi Cassandra, bassiste-chanteuse dans un groupe talentueux et dont Wayne est raide dingue. La transition de Wayne’s world - c’est le titre de l’émission - vers le professionnalisme ne s’avère pas toujours aisé, surtout quand les sponsors dénaturent tout le truc à leur profit… Mais au fait, « le sphincter a dit quoi » ?
Vu 500000 fois (spéciale Ged-y-casse à Stèph' ! Weeeuh !) depuis la première au cinoche, Wayne's world est le genre de film pas très fin qui fait toujours passer un bon moment, d’autant qu’il évoque aussi la passion de toute une vie : le hard rock. Ne serait-ce d’ailleurs pas le premier depuis le mythique Spınal Tap (1984) ?! Bourré de scènes cultes (Bohemia rhapsody et son headbanging de bon goût, le solo de batterie de Garth, l’interview « sous-titrée » de Vanderhoff…), Wayne's world présentent des personnages qui ont leur langage propre comme tous les post-ados du monde mais aussi des tronches pas possibles (reconnaissons au passage que Mike Myers, Dana Carvey et leurs potes ne font pas grand chose pour améliorer l’image des fans de rock). Enfin, tous sauf Rob Lowe, parfait dans un rôle de pourriture hypocrite, et Tia Carrere, une véritable divinité qui n’hésite pas à chanter avec sa vraie voix, ça c’est de la performance ou on ne s’y connaît pas. Notons aussi la présence à l’écran de Lee Tergesen (le Tobias Beecher de Oz) Ed O'Neill (Al de Mariés, deux enfants), Meat Loaf et Alice Cooper (dont le batteur, Jimmy DeGrasso, voit son nom massacré au générique pfff !).
Nés de la plume de Mike Myers pour le Saturday night live puis réalisés par une connaisseuse du milieu (Penelope Spheeris avait déjà abordé les métalleux dans le doc The Decline of Western Civilization Part II : The Metal Years), Wayne et Garth seront aussi adaptés par le duo Chabat / Farrugia des Nuls pour la France. Mais on ne saurait trop conseiller un visionnage en V. O., bien sûr, pour pouvoir apprécier au plus près les dialogues très réussis et les clins d’œil à Terminator, Mission impossible, Scooby-Doo, James Bond, enfin quand la bande originale (dingue pour les vrais fans de rock) laisse un moment de répit.
Bonus : bande-annonce, interview de l’équipe (23’).
Wayne's world 2 de Stephen Surjik (avec Mike Myers, Dana Carvey…) 1993
Scénar : un an plus tard, Wayne et Garth ont réussi à se tailler de chez leurs parents et enregistrent désormais Wayne's world dans leur propre local. Mais Wayne ressent maintenant le besoin de faire quelque chose de plus grand. Ce sera, sur les conseils de Jim Morrison qu’il rencontre en songe, un festival. En pendant ce temps, Cassandra, toujours belle à tomber raide mort parterre à sa vision, se fait un peu trop coller aux fesses par son entreprenant producteur qui compte bien virer ses musiciens en catimini, et accessoirement son mec. Le même Wayne qui pour son projet doit partir en Angleterre recruter un roadie légendaire qui regorge, outre de talent, d’anecdotes délirantes sur les plus grandes stars du rock. A son retour, c’est l’administration, puis le père pas commode de Cassandra, que Wayne va devoir affronter alors que Garth de son côté se fait étrangement draguer par une bombe atomique. Gigateuf ? Excellent ? Pas sûr !
Comptant capitaliser sur le gros succès du premier film, voici venir le deuxième et dernier à ce jour. Ce retour moins percutant des hardos neuneus se fera néanmoins avec un autre réalisateur mais aussi un casting confortable : l’immense Christopher Walken, le sombre asiatique de service James Hong, les blondes Kim Basinger, Drew Barrymore (en suédoise bouillante) et Heather Locklear mais aussi AEROSMITH au complet, pas mal non ?
Wayne's World 2 comporte bien sûr son lot de scènes cultes (le robot du drive-in, l’ « albinos oculaire partiel », le combat entre Wayne et son futur beau-père…), de clins d’œil même pas discrets (à Batman, Jurassic Park, Mission impossible, Thelma et Louise mais aussi…VILLAGE PEOPLE !), des dialogues toujours aussi efficaces et même une splendide maquette en guise d’avion jusqu’à Londres, dommage qu’il contienne dans le même temps plus de gags lourdauds (un peu à la ZAZ ou Police Academy, dans lequel figure aussi un bar gay de caricature) que dans le premier. Ceci dit, malgré ce côté suite, on se marre quand même.
Bonus : interview de l’équipe (14’)
P. S. : On ne peut s’empêcher de penser, au travers ces personnages, à un excellent bouquin sur les hardos du monde rural et des petites villes, z’avez juste qu’à cliquer sur Fargo Rock City - Confessions d'un fan de heavy metal en zone rurale de Chuck Klostermann (Rivages Rouge - 2011).
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