Chroniques CD
11
Avr
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

alice cooper hard shock rock cd

Quelle entrée en matière avec Under my wheels !

Ce pur rock’n’roll stonien, nanti d’une intervention de Rick Derringer Himself, ne sortira plus jamais des têtes et son petit succès dans les charts conforte ALICE COOPER dans le haut de la pyramide hard après l’excellent Love it to Death sorti au début de la même année ! Killer (toute une logique !) est un autre putain de classique bourré à bloc de morceaux mythiques : Be my lover est doté d’un riff-hameçon bien senti et même si on n’est pas en présence du plus original du répertoire, on se laisser attraper. La pièce à tiroirs Halo of flies (le meilleur titre du monde du horror rock) invite l’auditeur dans un monde super bizarre à la fois psychédélique, boogie et hard et son rythme galopant puis saccadé n’est pas loin d’annoncer le plus clairement du monde le punk et le hard modernes à lui tout seul, tout ça en représentant huit minutes hors du temps et de l’histoire, un peu là où les DOORS étaient capables d’évoluer avec le génie qui les caractérisaient. Sans transition, c’est semble-t-il à l’ami Jim Morrison qu’est dédié le très beau Desperado et ses belles parties de cordes, son décès quelque six mois avant ayant été un choc pour son entourage..

L’énervé You Drive Me Nervous revient dans les terres hardestroy d’ALICE COOPER, Glen Buxton et Michael Bruce font des merveilles avec leur guitare tandis que, comme toujours, le génial bassiste Dennis Dunaway et Neal Smith le batteur bâtissent des coffrages rythmiques d’une solidité à toute épreuve. On sera peut-être un peu plus réservé sur Yeah, Yeah, Yeah (où Derringer revient faire de la figuration), moins personnel peut-être, moins bizarre surtout que le reste du menu mais la fin du disque est simplement impériale : Dead Babies (le titre qui n’a pas du tout dû mettre mal à l’aise l’Amérique de 1971 !), fausse ballade empoisonnée de six minutes où toute une cohorte de cuivres viennent étoffer un récit pour le moins bizarre et sulfureux ; et le conclusif Killer, sept minutes où le chanteur, comme sur tous les autres morceaux en fait, fait preuve d’un gosier de grande amplitude, partant de graves morissoniens à des gueulantes de sale ado méprisant tout à fait à leur place dans un album à la fois varié et homogène dans sa façon d’imposer un univers dont on s’épuise depuis à explorer tous les recoins. Un des plus grands COOPER de sa longue histoire.

ALICE COOPER est là dans son entièreté, le maquillage et le serpent en ordre de marche, que son règne arrive !

Les mots-clés :

Quelques chroniques en vrac

valerii cleef western spaghetti gemma
speed hardcore punk d-beat angleterre
bd policier camion nationale 7