Chroniques CD
01
Aoû
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

La proximité des brésiliens avec les régimes autoritaires sud-américains qui ont recueilli toute une flopée de dignitaires nazis à partir de 1945,

plus le Angel of Death de SLAYER l’année précédente ainsi que tout un tas d’autres raisons folkloriques à s’inspirer du pire de l’Histoire pour concocter un metal affreux de bout en bout font qu’en 1987 HOLOCAUSTO sort un des albums les plus extrémistes en matière de thrash / death / black (les frontières aujourd’hui connement hermétiques sont inexistantes à l’époque). Les pionniers VULCANOSEPULTURA et SARCOFAGO n’étaient déjà pas des tendres mais il faut reconnaître qu’avec HOLOCAUSTO on atteint des sommets niveau bourrinitude. L’injection de guarana directement dans le cerveau seule peut expliquer le cataclysme sonique qui pendant quarante minutes corrompt irrémédiablement un esprit déjà fragilisé par les discours de notre cher président. Rodrigo Führer (...) et sa bande de punks déguisés en métalleux n’ont pas fini de faire se plier en quatre les amateurs de curiosités tant l’écoute de Campo... semble incongrue à tout cerveau un rien valide. Il y aura toujours un intégriste d’opérette ou deux pour revenir nous les brouter avec un obscur « génie » de ces musiciens farfelus, HOLOCAUST est, du moins sur cet album, une vaste blague, certes sauvage et sans concession, pour le reste peut-on vraiment parler de classique ? Et puis franchement, effacer les croix gammées et imprimer un message disant que le groupe n’est pas nazi, c’est induire la mort de l’humour. Certes Pierreon peut rire de tout, mais pas avec n’importe qui. Sur ce pressage, un titre bonus sorti de la compilation Lost tapes of Cogumelo : Massacre. Ah petit oubli : l’album a subi un remasterisation, ce qui n’empêche pas le tout de sonner comme un bus qui rayerait son aile tout le long du tunnel avant de se renverser sur le côté et de glisser sur le goudron pendant quelques centaines de mètres. Cool.

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