
Les Gens l'appelaient l'idole des jeunes
Mes parents, comme tous les gens qui appréciaient le rock'n'roll (je ne pense pas que toutes les mères auraient pu écouter sans préjugés, comme la mienne le fit sur une bonne partie d'un Montpellier – Paris, le Back from the dead d'OBITUARY), avaient forcément chez eux une paire de cassettes du seul rockeur français pour le grand public, Johnny Hallyday. Néanmoins, ces cassettes ne représentaient que la période Goldman, plus proche de la variétoche que des idoles Fifties de l’inamovible Jean-Philippe, une période que les hardos, j'en suis, ne pouvaient décemment souffrir.
Quand l'occasion de voir la Bête se présenta, il ne fut question de mourir idiot comme ceux qui parlent de ce qu'ils ne connaissent pas : c'est dans la voiture jaune de Betty, fan ultime, que le trajet eut lieu. Et là, constat sans appel : Johnny le moqué, Johnny l'adulé, Johnny l'imité, Johnny était un type d'une extraordinaire générosité pour ses fans qu'il semblait connaître personnellement, prenant le temps d'une périlleuse série de photos devant les premiers rangs, au ras des barrières, avant de balancer deux heures de vrai rhythm'n'blues, assez loin des jadis où, en bon caméléon, il aborda un peu trop la musique d'ascenseur.
Ma maman et mon papa m'ont appris le respect, il avait encore servi ce soir-là, un bel outil utile qui fait chaud dans le ventre et envoie vers sa cible tel un Cupidon moins rose bonbon une discrète énergie positive.
Le respect, ce joli cadeau qui devrait être sous tous les sapins.
P. S. : un reportage d'époque est en ligne : JOHNNY HALLYDAY [Fra] + THE VOICE TOUR 2015 [Fra] + ROCKBOX [Fra] à Carcassonne, Hippodrome de La Fajeolle le 16/07/15.
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