ROLLINS BAND [Usa] Hard volume (IRS - 1989)

I don't need no friend
To tell me who my friends are

I don't need some pig
To tell me what the rules are
See me walking I'm loaded

Pas besoin de bagues, un gros coup de poing nu dans la gueule, un méchant pain qui ne va pas tarder à lourdement s'écraser sur une tronche, voilà ce qu'évoque la tension d'un Rollins très en voix. Même si le personnage peut parfois se révéler étrange dans son comportement, il reste un maître dans l'art de gueuler, entouré de musiciens montés comme des mules, bastonnant jusqu'à plus soif lors de morceaux pourtant pas si violents. C'est juste une histoire d'ambiance, une ironie omniprésente, du rock'n'putain de roll et du volume. Dur, le volume hein ? Alors forcément là on n'est pas dans le cadre classique du morceau que l'on connaît par cœur à la première écoute, ici on s'observe avec l'œil du tigre, on se jauge, qui tirera le premier une patate à l'autre ? Mec, ici c'est Henry qui cognera sans faille, et ses imprécations de crooner de l'extrême vont taillader les âmes, pousser les ciboulots à réfléchir, vite et bien, bouge, do it putain ! Et les gars du gang n'hésitent carrément pas à jammer comme des oufs, paye ta preuve avec la huitième et dernière piste de l'album, Joy riding with Frank, secousse tellurique live de trente-deux minutes et quelques enregistrée en Autriche ! Les brûlots I feel like this, Hard, Planet Joe sont des raisons de croire que l'existence n'est en fait pas totalement inutile, merci éternel au fauve qui tourne dans sa cage mentale, stylo & papier en main, et qui ne perd son sang-froid que quand les mots deviennent des cris, piercings mentaux salvateurs pour estropiés en quête de béquilles vitales.

Got no name got no brain
It's alright I feel no pain
I've got music pounding in my head
Stop looking start looking

You better look out
I'm not feeling too nice today