Chroniques CD
14
Avr
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Le succès de Sticky fingers 1 y est sûrement pour quelque chose,

afin de fuir le fisc anglais qui poursuit son ex-label Decca, les ROLLING STONES s’exilent en France où après une « tournée d’adieu » en Angleterre, ils se mettent à bosser - quand la drogue omniprésente le leur permet - sur un nouvel album, et double avec ça, où les racines blues prédominent mais où le rock’n’roll se taille aussi une bonne part de l’espace.  

L’introductif Rocks off est un véritable hymne à l’insouciance et à la fête, avec son piano bastringue et son ambiance cuivrée, on peut dire la même chose de Rip this joint tandis que le speedy blues (Muddy Waters, sors de ce corps !) Shake your hips n’est pas pour calmer le jeu, un peu comme plus tard Turd on the run par exemple, le guitariste Mick Taylor montrant également ses grands talents de soliste sur ce genre de morceaux.

Casino boogie calme un peu le jeu avant que le tube (le seul de l’album malgré de très nombreux morceaux de bravoure) Tumbling dice ne vienne squatter les crânes. Le très roots Sweet Virginia , comme un certain nombre d’autres morceaux, n’hésite pas à montrer une facette gospel, en fait la musique du Sud des États-Unis n’a jamais eu auparavant l’importance qu’elle a sur cet album terriblement attaché aux racines soul, rhythm’n’blues et country folk du groupe, la suite en est témoin.

Du coup, malgré les différents moments et lieux d’enregistrement, Exile on Main St s’avère très homogène, on peut facilement le classer parmi les cinq meilleurs albums des STONES tant on sent que, malgré les excès en tous genres, le groupe donne le meilleur de son plaisir à jouer ensemble (quand il le trouve, bien sûr) et surtout fait ce qu’il veut, malgré les critiques et les dissensions qui ne feront d’ailleurs que s’envenimer par la suite.

1 clique sur les machins en rouge pour d'autres articles, sinon, au sujet de cette période, nous recommandons au passage la lecture du très chouette En route pour l'exil – les ROLLING STONES 1971, la fin de l'insouciance de Robert Greenfield (Castor Music / Le Castor Astral - 2017).

Les mots-clés :

Quelques chroniques en vrac

speed thrash punk metal italie vinyle
blake mortimer jacobs bd aventure égypte
schwarzenegger comédie mctiernan action vhs