Chroniques romans
10
Nov
2007

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

[Publié à l’origine dans Papier Boul’vard #2]

 

Le créateur du Poulpe est de retour avec cet excellent opus et après des tonnes de livres publiés (d’ailleurs contrairement à d’habitude je ne donnerai pas de bibliographie à la fin de l’article car si on met bout à bout les romans, les collaborations et les œuvres sous pseudo, j’aurais besoin des quatre pages pour citer tous les titres !).

Ce polar noir met en scène un groupe libertaire organisant ses « universités d’été » à la plage, incognito au milieu d’un camping naturiste (« apoiliste » dixit Pouy). Entre deux réunions qui décideront de l’avenir du troc, de la conduite à suivre lors de tel et tel évènement grave ou de la culture des églantines sans OGM, les anars se découvrent bien malgré eux entraînés dans l’enquête sur un meurtre commis au sein même du parking à tentes...

En creusant un peu tout en essayant de ne pas trop se mouiller et épauler une police honnie, ils découvrent même que la victime n’est autre que la fille de Durutti, célèbre révolutionnaire assassiné par les franquistes en Espagne en 1936 ! L'enquête devient un devoir de mémoire à rendre, quitte à ébranler les convictions maison...

Avec une malice non dissimulée, Pouy semble beaucoup s’amuser à déglinguer gentiment ce qui ressemble fort à son propre camp, les détails étant vraiment précis pour le néophyte de base : les sujets de réunions évoqués, la façon de mener les débats et même les personnages ne sont sûrement pas innocents ou inventés de toutes pièces ! Toujours des personnages simples mais creusés, une intrigue qui tient la route, bingo ! Les fans de policier noir et bien ficelé se doivent de se procurer ce livre, dans la lignée du Poulpe et de Manchette.

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