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Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note ! |
Genre : horreur burlesque
Scénar : un vieux tromblon est poursuivi par une bagnole qui lui rentre dans le chou sur la route : c’est la dernière chose qu’il vivra, un homme affublé d'un masque de métal et fort doué avec un grappin acéré habite dans les parages. Mais pas tout seul. Le lendemain, un couple de débilos de la ville et leurs enfants passent à proximité des flics qui enquêtent sur la bagnole escagassée à mort. Plus tard sur la route, pfuit, une roue crevée contraint le père à partir chercher de l'aide. La vieille sur laquelle il tombe a une tronche à faire peur mais les quatre se pressent d'aller chez elle où « quelqu'un » attend. Les touristes désormais coincés dans la baraque, le massacre peut commencer.
Bon vous aurez compris que le scénario rentre sur une demi-page en piochant allègrement chez Massacre à la tronçonneuse : une putain de baraque effrayante et personne ne moufte, à l’intérieur un casting de tronches de cake au jeu un rien rudimentaire mais malgré cette belle galerie grotesque comme il se doit (avec en tête le nain Warwick Davis qui commença sa carrière sous le costume d’un ewok dans Le Retour du Jedi puis incarnera le beaucoup plus populaire Willow mais aussi le maléfique Leprechaun), on doit saluer un vrai travail de décoration parfois vraiment sympa pour instaurer une sale ambiance et une musique attribuée en partie à Captain Sensible, ce qui n’est pas rien ni personne. Rayon « musique », on citera aussi pour rigoler le générique final le plus « noooooooooon !!! » du monde.
Premier film du maquilleur chevronné Gabriel Bartalos qui réalise ici à la façon d’un artisan un poil fauché, Écorché vif est forcément un peu parodique au fond avec ses personnages déglingués et difformes, leurs costumes plutôt ridicules, des effets spéciaux parfois hilarants (un personnage coupé en deux de haut en bas, du vomi sur la caméra ou un affrontement frisant le « Tortue Géniale contre l'assiettobole enragé »…), l’ensemble s’avérant somme toute assez navrant surtout avec ces scènes de remplissage de course dans la forêt entre autres. Respect tout de même pour ce réalisateur passionné, un mec à l'air plutôt sympathique qui s'est cassé le tronc à imaginer, créer tous les personnages et à filmer à la pellicule des trucs parfois loufoques comme un type à poil sur Time Square à la pire heure possible (l’histoire finira derrière les barreaux) ou une authentique scarification au fer rouge : on reconnaît bien là l'audace des réalisateurs indépendants !
Bonus : bande-annonce plutôt bien foutue qui donne envie de voir le film, biographie et filmographie de Gabriel Bartalos et de Warwick Davis ainsi qu’un chouette documentaire de dix-huit minutes « Les Entrailles de Skinned Deep (Écorché vif) ».
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