Chroniques CD
31
Déc
1998

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

La puissance, le sentiment et la subtilité émanent de cette œuvre gigantesque,

vibrante invitation au voyage intérieur, créatrice de paysages qu’on ne se lasse jamais de contempler, de repeindre ou de réinventer au gré des humeurs d’un compositeur génial et intemporel qu’on ne laisse pas d’essayer de comprendre si cela était dieu possible : comment a-t-il pu, et la question se pose pour d’innombrables autres compositeurs, contemporains ou pas de Beethoven, entendre dans son esprit une musique aussi foisonnante à une époque où l’enregistrement est encore chose totalement impossible, où seules les partitions de papier donnent une idée de l’architecture des édifices sonores à venir ? Quand de nos jours on peut parler de romans graphiques, on pourrait presque parler ici de romans sonores dont les personnages abstraits vivent des aventures que détaillent les instruments en une foultitude de sonorités charmantes mais aussi les voix, comme sur la célébrissime 9ème symphonie.

C’est drôle comme un seule et même personne peut composer à la fois les plus mignonnes pièces, guillerettes et pleines de vie, et en même temps créer les plus formidables coups de tonnerre, c’est étonnant comme on peut être prolifique sans forcément se répéter, c’est fou comme on peut être en avance sur son temps (le romantisme n’est pas sorti de nulle part, ni le heavy metal d’ailleurs) tout en citant avec respect ses propres racines (personne n’invente vraiment complètement).

Il y aurait beaucoup à dire sur l’intitulé (le « Complete » n’est pas exact, est-il pour autant mensonger ? Pfff…) sur l’emballage (d’ailleurs pourquoi cette si grande taille alors qu’un petit coffret suffisait pour ces très écologiques fines pochettes de papier ?) mais l’essentiel est ailleurs, plus haut, plus loin, dans la musique même du Maître que l’on peut découvrir (ou redécouvrir pour ceux qui savent tout sur tout) tranquillement chez soi, sans masque et sans rougeaud paltoquet sur le siège d’à côté geignant sur l’interprétation du violon ou du cornet à piston.

L’isolation, c’est la vie.

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