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Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note ! |
Genre : drame noir
Scénar : le truand en fuite Abel Davos veut passer de l'Italie en France où il croit être oublié alors qu'il est condamné à mort par contumace. Avant de partir, lui et son complice Raymond commettent un braquage en pleine rue car les fonds sont à sec mais, lors d'un affrontement avec les douaniers français, Raymond est tué ainsi que la femme d'Abel. Ce dernier se retrouvant du même coup avec ses deux mômes sur les bras, l'évasion se gâte… Son arrivée trouble un peu aussi ses anciens amis qui vont quand même faire plus ou moins acte de solidarité vu le danger que son retour occasionne. On lui envoie le jeune Stark au volant d'une ambulance, le bonhomme s'avère intéressant et le voyage plein de surprises, bonnes ou mauvaises…
Fini pour le moment la comédie pour Claude Sautet 1 qui dirige ici d’après un roman de José Giovanni un grand film noir où se retrouvent de sacrées vedettes, qu’elles soient confirmées (Lino, qui manie death-y-dément la crosse comme personne, mais aussi le grand Marcel Dalio, Jacques Dacqmine, Michel Ardan et le compositeur émérite Georges Delerue) ou en devenir (Sandra Milo et naturellement Jean-Paul Belmondo, aux méthodes déjà musclées et dont c’est le premier gros succès, ex aequo avec celui d’À bout de souffle sorti la même année dans un autre genre). N’oublions pas l’auteur, ex- voyou de la pire espèce devenu écrivain à succès à la Série noire avec Le Trou, Le Deuxième souffle, Classe tous risques donc, et bien d’autres…
Mené sur le rythme sec et enlevé du noir à l'américaine (il y a même un peu de road movie là-dedans…) mais avec l'inimitable French touch classique, Classe tous risques évoque, parfois via une voix-off qui narre la trame, la classique rencontre entre deux générations très différentes qui se retrouvent pourtant sur certains points d'honneur quand l'amitié forte et virile qui régnait jadis dans le Milieu semble bien émoussée. Cette cavale d’un type qui n'a plus rien à perdre sauf le bonheur de ses gosses est forte et touchante malgré le personnage choisi dans le roman semi-autobiographique de Giovanni, le « Mammouth » avait en effet choisi de servir l’Allemagne dans ses plus basses œuvres pendant l’Occupation, période sombre de tous les trafics, puis d’appartenir au Gangs des Tractions Avant. Claude Sautet dit n’avoir su que bien plus tard l’identité des protagonistes.
Qu’importe au fond, un classique était né.
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