Chroniques DVD
27
Fév
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Genre : espionnage

Scénar : l’agent OSS 117 est envoyé à Toulon d’où émanent des « indiscrétions ». Les secrets semblent habilement aspirés par un véritable réseau de renseignements fort doué. La perte d’un sonotone contenant des microfilms, chouravé par une jolie blonde à la faveur d'un échange de tartes dans un bar, donne des sueurs froides à tout un tas de personnages. Heureusement, OSS 117 n'est pas loin et va remonter la piste à sa manière, la forte. Même s’il va, bien sûr, au devant de gros ennuis face à de redoutables adversaires prêts à tout pour qu’on ne vienne pas fouiner dans leurs affaires.

Toute première version cinématographique d’un volume de la saga OSS 117 (pour rappel née de la plume du français Jean Bruce en 1949, donc en même temps que San-Antonio et bien avant Coplan, SAS ou le britannique James Bond, tous bientôt adaptés au cinoche avec plus ou moins de succès), OSS 117 n'est pas mort est plutôt casse-pied à trouver dans une version potable, celle qui nous est passée devant les yeux est très abîmée, très sombre, le son n’est pas top non plus mais ce dernier film ciné de Jean Sacha avant son passage à la télévision (il avait précédemment réalisé un Fantômas en 1947 entre autres) est une petite œuvre-document sur l’espionnage à la française, pas très original quand on a vu tous les suivants 1.

Sans le faste futur des anglo-saxons ni l'action des Borderie and Co. (Lemmy Caution, Le Gorille etc.), OSS 117 n'est pas mort compile pourtant l’essentiel inhérent au genre : des motifs d'enquête pour le moins mystérieux, des personnages troubles, des femmes fatales, des gadgets extravagants, des sabotages de voitures qui finissent invariablement en miettes, une scène de bal masqué, des dialogues à l’ancienne, une musique typique pleine de cuivres et de piano jazzy typée film noir et, paradoxalement, très peu de bang-bang pour un film où les cadavres se multiplient comme les pains du père Jésus.

OSS 117 (ici interprété par Ivan Desny) est fatalement un agent qui ne se départit jamais de son flegme mais fait parfois montre d’un certain machisme, quitte à coller des beignes à certaines belles pépées vénéneuses ou pas (et il y en a une jolie brochette : Magali Noël, Anne Carrère, Danik Patisson…) qui n’en demandaient bien sûr pas tant. Quelle époque de phallocrates hein ?! On note des détails savoureux comme ces sons de bagarre mêlés à ceux d'un flipper ou la présence d’un tout jeune Yves Vincent (vu dans le Spartacus de Riccardo Freda, quelques Gendarme avec De Funès ou La Maison assassinée de Georges Lautner). Une petite curiosité à revoir.

1 au sujet de l’espionnage, clique sur ce tag https://www.nawakulture.fr/index.php/component/tags/tag/239-espionnage.

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