Chroniques CD
12
Aoû
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

manowar true heavy metal cd

On les savait capables de tout, mais là, MANOWAR se sont surpassés !

Quatre ans après le vrai catalogue de tubes qu’est Kings of Metal 1, les voici de retour avec un album séparé en deux car avant le programme habituel de morceaux à la longueur standard, on trouve le monumental Achilles, Agony and Ecstasy in Eight Parts, presque trente minutes consacrées à l’Iliade d’Homère, plus précisément à la chute du guerrier grec Achille. On ne pourra faire plus épique que cette compositions à tiroir, et il est vrai qu’on a tôt fait d’être embarqué par ce climat entre guerre et aventure, histoire et mythologie. Il fallait oser alors que le groupe a perdu son guitariste d’origine, Ross the Boss, parti en retraite pour un bon nombre d’années et remplacé par David Shankle. Sans oublier le remplacement, à cause de son fils malade, du batteur Scott Columbus qui laisse son siège à un autre fameux bûcheron (qui se livre à un festival sur un album) : Rhino. Les amateurs de heavy metal plus direct trouveront peut-être le temps long mais l’épopée à de la gueule et le groupe se fait un plaisir de la rendre la plus solennelle possible, dire que MANOWAR ou son talentueux auteur Joey DeMaio se prennent au sérieux n’a jamais été une question.

Quand on s’intéresse à la suite de ce menu gargantuesque (soixante-dix minutes, ce n’est pas rien pour un album de cette époque), on retrouve les thèmes de prédilection du groupe : Metal Warriors ne nécessite pas vraiment une explication de texte et fait dans le refrain qui s’imprime direct dans les tronches. Ride the Dragon part sur les chapeaux pour le plus grands plaisir des headbangers vêtus de peaux de bêtes. Spirit Horse of the Cherokee évoque ensuite les Indiens d’Amérique en renouant avec l’épique et un tempo lourd, Eric Adams allant chercher des cris assez dingues dans ses tripes. Le curieusement groovy Burning n’est pas vraiment le point d'orgue de l’album et ressemble presque à une exposition des talents de Shankle, pas grand chose de plus. The Power of Thy Sword (presque huit minutes au compteur) revient à quelque chose de plus conventionnel : de gros chœurs, du riff qui bastonne sur un tempo rapide, des bruits d’épées qui s’entrechoquent, yeeehaaah ! Sans vraiment casser beaucoup de briques à cause de ruptures agaçantes, The Demon's Whip (même longueur que le précédent) contient une des parties les plus rapides du groupe, que l’on pourrait attribuer au Master of the Wind, si ce n’était pas le titre de fin, qui semble vouloir conclure sur une note douce après cette tempête.

La couverture over-classique de l’univers MANOWAR, signée Ken Kelly, parachève l’œuvre à sa manière semi-cimmérienne.

C’est à partir d'après ce globalement très bon disque, qui plus est composé par un line-up des plus éphémère (il explosera en 1993) que vont déferler des tonnes de compilations a priori toutes plus inutiles les unes que les autres, puis ce sera l’âge des live de plus en plus énormes (à la mesure du groupe diront les fans) mais nous verrons ça en temps utile.

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