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Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note ! |
Si vous croyez que Tintin, malgré ses mésaventures précédentes en Ecosse 1, à renoncé à se mêler des affaires des autres, c’est bien mal le connaître.
Gentil, il ramène à son propriétaire un rien tête-en-l’air un porte-document oublié sur un banc. Milou lui avait pourtant dit de se méfier, mais on a du mal à se faire comprendre d’un humain quand on n’est au final qu’un petit toutou. De fil en aiguille, Tintin se voit proposer d’accompagner le professeur Halambique en Syldavie, un petit royaume des Balkans. Mais de mystérieux personnages sont visiblement contrariés par l’arrivée du reporter sur leur chemin et vont tenter de le supprimer.
Hergé nous refait le coup des pays voisins ennemis : après la poudrière de l’Amérique du Sud 2, voici celle des Balkans. Mais c’est surtout la montée du fascisme et l’Anschluss qu’Hergé évoque ici, (Müsstler est un nom éloquent et la Garde d’Acier rappellerait presque la Roumanie de Codreanu). Beaucoup de mouvement encore dans cet album, moto, auto, avion (dont un splendide Junkers Ju 52), tout est bon pour donner de la vitesse à une histoire entrecoupée de chouettes pages façon guide touristique avec pastiche de l’art médiéval inclus.
Au rayon humour, on note aussi, outre les habituelles sottises de Milou et les splendides gaffes des Dupondt, la première apparition de la tonitruante Castafiore mais aussi d’un nouvel ennemi, le colonel Boris. En parlant d’officier, on remarquera un bel effort de l’auteur sur les uniformes et les tenues traditionnelles qui rendront la couverture (de 1947) inoubliable pour les tintinophiles depuis l’enfance.
1 voir L’Île noire de Hergé (Casterman - 2013)
2 voir L’Oreille cassée de Hergé (Casterman - 2007)
62 pages en couleurs
ISBN : 9782203001848
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