Chroniques vinyles
17
Juil
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Voici ce que l'on peut tristement appeler le dernier recueil intéressant du guitariste le plus cinglé de la planète (malheureusement doublé d’un VRP de l’Amérique profonde et violente).

Malgré la constance d'un répertoire hard'n'heavy rock aux tics groove de la soul et aux clins d'œil blues, beaucoup d’aspects poussent aussi cet album dans la catégorie des disques particuliers.

D’abord parce que le guitariste a en effet choisi d’enregistrer live dix morceaux différents sur dix concerts différents puisqu’une vingtaine de nouveaux titres avaient été joués pendant la dernière tournée, les dix meilleurs ont simplement été sélectionnés et rassemblés sur Intensities in ten cities, voilà ce qui explique aussi son titre tout à fait subtil.

1981 sonne aussi le glas de la collaboration de Ted Nugent avec la major CBS, mais aussi avec son batteur-producteur Cliff Davies, un élément crucial de la formation depuis le premier album éponyme de 1975 1, death-y-dément tout concourt à faire de ce disque un chapitre de fin d'époque, une compilation (Great gonzos!) clora définitivement le contr at en fin d'année.

On ne le répétera jamais assez : à part peut-être SCORPIONS et AC/DC qui entament une métamorphose, la plupart des titans du hard rock des années 1970 vont tous chuter à partir de 1979-80 pour des raisons diverses (perte d’énergie, de sincérité ou de membre iconique) et laisser la place à une bande de jeunes fauves qui vont devenir des dieux vivants et supplanter une génération de génies qui n'aura pas su s'adapter à la nouvelle donne musicale.

Dites, on se demandait si l’égo surdimensionné du personnage lui avait fait barrer les visages autour de lui sur la photo au lieu d'être simplement une histoire de droit à l'image car il y a fort à parier que les fans auraient été ravis d'apparaître sur une pochette dans la grande tradition d'une discographie visuellement à l'image du personnage principal.

Parmi les titres on trouve aussi une reprise d'un standard du rhythm and blues américain, Land of a thousand dances, écrit par Chris Kenner en 1962 et popularisé entre autres par Wilson Pickett quelques années plus tard. La version du Nuge est bien heavy-demment volcanique comme un paquet de morceaux de cette galette.

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