Chroniques vinyles
22
Juil
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Crusader ou le Powerslave de SAXON !

Où les artistes ouvriers tentent à leur tour, la même année, un petit clin d’œil plein de séduction au public américain plus branché par la mélodie que par les gros riffs, culture bubble gum oblige. Sauf que, attention, malgré le succès grandissant avec Power & the glory qui motiva une signature chez la toute-puissante EMI, Crusader porte en son sein velu un paxon de classicos, du morceau-titre inoubliable avec son tempo à la masse d’armes, son ambiance épique et la voix de Biff, chanteur génial qui mène les compères à la bataille du furax A little bit of what you fancy (qui n’empêche pas un refrain très accrocheur facilement mémorisable) aux speed Set me free (ça c’est reprendre SWEET, wow !) et Bad boys (Like to rock n’roll), plus dans les habitudes du SAXON des débuts (mais dont les mélodies très IRON MAIDEN chatouilleront les oreilles des fans de la bande d’Eddie) ou le very heavy Just let me rock.

Forcément, l’explicite Sailing to America passera un peu moins bien pour qui aime le hard’n’heavy rustique de SAXON et on aura heavy-demment beaucoup plus de mal avec la ballade (argh !) Do it all for you (mais on ne patauge pas vraiment dans la guimauve, on a pardonné bien pire à d’autres), ou les Rock city, morceau à refrain frisant un intouchable DEF LEPPARD vers qui beaucoup lorgnent, tout en maintenant un tempo Pierrafeu des familles, et Run for your lives, rappelant plus les aînés JUDAS PRIEST eux aussi en phase de transformation. Les chœurs de tribune sont quand même très enthousiasmants et une fois de plus la rythmique bastonne sec. Mais de là à parler de Crusader comme d’un méchant faux-pas, ce serait légèrement exagéré. Le pire est malheureusement à venir car Crusader est le dernier bon album du groupe avant la décennie suivante, snif. En attendant la NWOBHM est déjà un souvenir, le groupe doit établir un pont vers le territoire de tous les espoirs, une grosse tournée se met en branle et le succès est au rendez-vous.

Pour combien de temps ?

La couverture de Paul Raymond Gregory est juste merveilleuse (la pochette ouvrante a ici une formidable utilité), et dire que d’après nos lectures elle aurait cramé avec les affaires de Biff lors de l’incendie typiquement britannique de sa baraque (demandez donc à John Mayall ou Eric Burdon ce qu’ils pensent du feu tiens !) !

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