Chroniques cinema
28
Oct
2021

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Genre : titre explicite, suite immédiate de Halloween de David Gordon Green (avec Jamie Lee Curtis, Judy Greer, Andi Matichak, James Jude Courtney, Nick Castle, Haluk Bilginer, Will Patton...) 2018

Scénar : mais où diantre est donc passée Allyson Strode ? Son petit ami ne trouve qu’un flic d’Haddonfield sur sa route paniquée mais l’homme est déterminé à tuer Michael Myers, coûte que coûte. Mais c'est visiblement mal barré : les flics, dont certains ont connu Michael à l'école, se déploient et retournent vers la baraque à l’origine de tout pour y trouver, en plus d’un clebs mort éventré, un Michael remonté à bloc, les cadavres s’amoncellent direct mais le tueur éternellement masqué ne s’arrête pas là : la maison Myers est peut-être en flammes mais sa célébrité sur grandes pattes est bien chaude pour en découdre et se fait tant qu’à y être les pompiers, une fois fois de plus les tragiques dindons de la farce. Dire qu’en 2018, des gens font presque des pèlerinages pour vivre un truc émoustillant dans la fameuse ville du massacre… Sur une scène, un homme raconte la fameuse nuit de 1978, c'est Tommy Doyle, le gamin alors baby-sitté par Laurie Strode quarante ans plus tôt et rare survivant. Quand il apprend que celle-ci est grièvement blessée et doit s’attendre à la visite de son ennemi mortel à l’hôpital, d’anciens et de nouveaux protagonistes de l’histoire s’unissent et se mettent en chasse avec un seul mot d’ordre clair : « le mal meurt ce soir ». Le bien sera-t-il suffisamment armé ?

Grâce à gain inespéré via Radio Peinard (merci les amis !), la scène se passe devant le CGR de Narbonne, deux ans (!!!) après notre dernière séance en salle obscure 1, et heavy-demment c'est Halloween qui l'emporte face à des françaiseries qui n'inspirent que la fuite et des super-héros pas vraiment dans l'ambiance recherchée. Sur la digestion 2, on supporte les affreuses pubs et des bandes-annonces qui sentent toujours plus la suite ou le remake à la con (on note tout de même deux films potentiellement intéressants : Affamés et House of Gucci, sait-on jamais si on gagne au loto). Dites, en attendant, comme on a eu la bonne idée de regarder l’épisode précédent la veille, on enchaîne direct dans le vif du sujet : « le système s'est vautré sur toute la ligne » balance Laurie quand on cherche des excuses pour expliquer la survie du monstre, « Michael a fait de nous des bêtes » dit-elle aussi, et la panique totale qui règne parmi ce troupeau de proies est assez parlant. Et il faut reconnaître de toute façon que ceux qui défient Myers finissent très mal, que personne n’oublie sa passion certes silencieuse d’écraser les tronches contre les murs ou les portières, de faire joujou avec tout ce qui lui tombe entre les mains : couteau, néon, disqueuse, hache de pompiers, tout est bon pour un carnage de qualité !

 

Alors quoi, va-t-on devoir se contenter d’énumérer une fois de plus la classique série de scènes de boucherie redondantes mais presque seul intérêt du slasher traditionnel ? Que nenni mes agneaux, on est même bien content que la mise en scène macabre ne dispense pas le film d’un fil rouge dramatique (entretenu, encore, par grand-mère Curtis et ses fille et petite-fille, death-y-dément toutes convaincantes, particulièrement la dernière), qu’un peu de comédie - mais pas trop - fasse parfois une apparition afin qu’étincelle « l'œuvre de Michael » (de bonnes grosses scènes de chaos où colère, panique, violence et folie glougloutent dans un joli chaudron de free sons pour l'inspirer le frisson, et même une énucléation bourrine pour bien faire), qui est forcément le croque-mitaine le plus invincible de tous les temps avec pour le moment onze apparitions au cinéma, vivement la dernière (?) suite si elle persiste dans cette très bonne direction, plus fine et mieux écrite, la génération de débiles actuels se croient peut-être supérieurs aux vieux démons mais dès le générique à l'ancienne bien chouette on devrait sentir chez ces maudits pieds-tendres quelques nerfs se tendre. Car si c’est la Covid qui a retardé ce nouveau retour en fanfare, c’est sûrement parce qu’il a tué les dix-huit premiers, misérable bande de losers !

1 après le calzone voisin à la NAWAKUISINE : Brasserie Gusto à Narbonne (11)

2 on a même retrouvé la preuve, c’était pour La Chute du président de Ric Roman Waugh (Gerard Butler, Frederick Schmidt…) 2019

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