Chroniques DVD
24
Fév
2009

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Genre: classique revisité

ScénarLord Blackwell va être pendu, c'est comme ça quand on se prend pour un sorcier sacrificateur de jolies jeunes filles. Mais du coup le cerveau surhumain de Holmes (qui l'a fait arrêter) s'ennuie et le pousse à faire absolument n'importe quoi, d'inventions loufoques en expériences navrantes sur le chien de la maisonnée. Et ce bon vieux Docteur Watson qui se tire, juste après "leur dernière affaire ensemble" pour s'apprêter à convoler avec la belle Mary ! Mais "quand les morts rôdent, les vivants remplissent leur cercueil", Holmes au secours, Blackwell est revenu des Enfers !

La B. O., entêtante et musclée entre Morricone, l'Irlande et les Balkans, en dit long sur le nouveau HolmesRobert Downey Jr est survolté et à des années-lumière des séries (voir Sherlock Holmes - L’Intégrale (avec Ronald Howard, Howard Marion-Crawford…) 1954-1955) et des téléfilms avec option naphtaline, désolé Basil Rathbone, désolé aussi la Hammer et Peter Cushing, mais le personnage avait besoin d'un coup de fouet et on peut dire que c'est réussi. S'il partage des point communs, par exemple avec la Hammer, c'est au niveau du jeu à la limite du fantastique et l'évocation du mysticisme en pleine ère victorienne, les décors sombres (superbes) et les détails scabreux. Pour le reste, le duo avec Jude Law, bastonneur et efficace comme dans un bon vieux Trinita, ne manque pas d'humour et l'asocial et junkie Holmes ne semble jamais cesser de jouer le chaud et le froid pour éprouver son compagnon décidément bien patient et provoquer de vraies disputes de couple. Hautain mais génial, Holmes cache pourtant un point faible, la sublime et diabolique voleuse Irene Adler (Rachel McAdams, à croquer...). "Vous auriez tout d'un criminel" dit-on justement à Holmes, c'est ce qui fait son charme indéniable peut-être ?

Le scénario est parfois un peu tiré par les cheveux mais l'action est là, les dialogues fusent, flegmatiques à l'anglaise pour la plupart d'entre eux. La course aux armements de la fin du XIXème siècle, les idéologies pré-fascistes et le "science sans conscience" de Rabelais sont ici réunis pour multiplier les clins d'oeil au présent. Pas grand chose à voir avec les récits de Doyle mais une intelligente utilisation des personnages dans un cadre visuel très réussi, un très bon moment en particulier grâce à la musique signée Hans Zimmer qui semble avoir pour maître un certain Ennio, c'est une certitude. 

 

© GED Ω - 24/02 2012

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