Chroniques DVD
08
Jan
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Genre : comédie dramatique

Scénar : suite à un changement de propriétaire, un tas d'employés se fait virer du journal Le Bulletin. Ann Mitchell est bien jolie mais elle ne fait pas assez de « sensationnel », on lui montre aussi du coup la porte. Furieuse, elle invente pour se venger un personnage qui menace de se jeter d'un toit le soir de Noël pour protester contre une société désespérément corrompue. Sauf qu’à la lecture de l’article, tout le monde croit à l’existence de ce mystérieux John Doe ! Plein de gens se manifestent pour lui proposer de l'aide ! Ann décide donc de faire vivre son personnage, d’abord pour faire vendre du papier, et puisque tout un tas de types prétendent soudain qu'ils ont écrit la lettre, on choisit John Willoughby, un ancien joueur de baseball affamé, pour incarner John Doe. Celui-ci devient malgré lui le porte-parole de l'homme de la rue !

Frank Capra signe avec L’Homme de la rue un classique de la comédie dramatique américaine, avec, entouré d’une ribambelle de très bons seconds rôles (Walter Brennan en tête !) un formidable duo d’acteurs alors au sommet, comme le réalisateur, la belle et touchante Barbara Stanwyck et Gary Cooper, particulièrement excellent dans la pure expression de ses émotions. Tant qu’à y être, le maître Dimitri Tiomkin, qui bossa régulièrement avec Capra, mais aussi avec Alfred Hitchcock, Fred Zinnemann (oscars pour la musique de Le Train sifflera trois fois), John Sturges (La Plage déserte, Règlements de comptes à O.K. Corral, Le Vieil homme et la Mer, Le Dernier train pour Gun Hill…) et tant d’autres, se charge de la musique.

Comédie typiquement américaine avec sa cascade de gags et de dialogues bien sentis servis par des personnages exubérants, L’Homme de la rue ne se contente pas pour autant d’amuser. En effet, c’est surtout une belle fable humaniste qui n’omet pas de rappeler que la politique pourrit absolument tout ce qu'elle touche, notamment ce personnage d’insurgé auquel son interprète commence à croire par le biais de la machine à écrire de la belle, s’en prend à la corruption alors qu'il est lui-même au fond tout à fait corrompu. Que faire alors quand on incarne faussement l’idéal, l’espoir d’un peuple à part devoir retourner dans les limbes ? C’est sans compter sur l’homme, qui n’est pas toujours un homme pour l’homme.


Bonus : présentation de la collection

Infos / commande : https://www.artusfilms.com/classiques-americains/l-homme-de-la-rue-275

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