Chroniques DVD
02
Jan
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Genre : comédie dramatique

Scénar : à quand le temps de l'utopie exprimée par cet orateur qui appelle à l'union avant qu’un chargeur ne se vide pour ramener la peur ? En cette année 1916, les républicains et les nationalistes se foutent correctement sur la gueule à Dublin, et ce n’est qu’un début. Car le fils Tancred, dans le camp des premiers, a été balancé et assassiné, ses camarades sont furax et souhaitent des représailles. Pendant ce temps, la pauvre Junon passe pour une mégère mais est en réalité entourée par une jolie bande de glandus, le premier étant son mari, le fameux « paon » auquel elle lance un justifié « ça ne te fatigue jamais de prendre autant de repos ? » vu que le lourdaud ne semble pas pressé de trouver du boulot même quand on le lui livre à la maison. « Tu travaille mieux avec un couteau et une fourchette qu'avec une pelle ! » ajoute-t-elle. Le « paon » est aussi un mythomane qui s'est inventé un passé de marin au long cours alors qu'il a visiblement du mal à partir très loin de sa chaise sur laquelle il philosophe sur un ton prétentieux avec des cloches de son espèce. Et puis badaboum, voilà qu’il hérite d’une très grosse somme, ce qui arrange bien sa vision de la vie : s’économiser en toutes circonstances… Les parvenus commencent évidemment à claquer le pognon qu'ils n'ont pas encore touché, seul le fils, estropié de guerre, semble étrangement indifférent à la liesse…


Dans ce premier film parlant d'Alfred Hitchcock, le réalisateur donne sa vision d'une ville pauvre mais animée, habitée par des gens vrais, au coude certes très souple pour l’apéro mais frêles proies d'un malheur toujours aux aguets. Très vieilli mais parfois très poignant, Junon et le paon use de flegme et d’humour dans ce huis-clos quasiment toujours filmé en temps réel, avec des personnages hauts en couleurs qui se permettent même à un moment de massacrer quelques chansons, heureusement que le luxueux gramophone est là pour couvrir les couacs. Mais rien ne peut couvrir la politique qui vient toujours tout salir d'une rafale de mitraillette idéologique, de quoi vraiment douter au fond d'une religion si importante au sein d’un petit peuple qui n'est pas sorti des ennuis en ce début de vingtième siècle…


Bonus : que dalle

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