Chroniques DVD
08
Jan
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Genre : drame sombre

Scénar : Johnnie Aysgarth est un personnage du genre sans gêne. Après avoir rejoint une parfaite inconnue, Lina, dans son compartiment à cause d'une migraine, il lui demande carrément de lui donner un peu de monnaie pour payer son billet. Il la revoit un jour et entreprend de la séduire. Elle pense d'abord qu'il se moque d'elle. Mais il persiste tout en montrant des manières pour le moins piquantes. Elle se laisse pourtant aller et si ses parents pensent qu'il est un « dévoyé », c'est encore mieux ! Malheureusement, elle le voit plus dans les journaux qu'en vrai, jusqu'au jour d'un fameux bal d’où ils filent tous deux en douce. L’amour semble réciproque : ils se marient et filent faire un grand voyage en Europe. Johnnie habitue sa nouvelle femme au grand luxe, elle se demande s’ils en ont les moyens, il dilapide en fait le pognon de sa femme, avoue même n'avoir jamais eu d'argent de sa vie et n’envisage absolument pas de travailler un jour… Et ce n'est pas son seul travers. La confiance qu'elle a en lui commence à disparaître, surtout quand un de ses partenaires d'affaires décède dans des circonstances mystérieuses qui lui font émettre des…soupçons !

 

Après une pure romance (voir M. et Mme Smith de Alfred Hitchcock (avec Carole Lombard, Robert Montgomery…) 1941), Alfred Hitchcock enchaîne avec une comédie romantique qui dégénère en film de suspense dans un climat sombre et vénéneux. Les personnages principaux interprétés par Cary Grant et Joan Fontaine sont bien tenus malgré leur inimitié notoire, elle est très mignonne, surtout quand elle ôte ses lunettes rébarbatives, puis laisse découvrir ensuite un esprit rongé par les questions, lui est insupportablement espiègle et ironique en permanence, de quoi avoir envie de botter son cul plutôt deux fois qu’une. Autour d’eux gravitent des rôles classiques ou farfelus (Nigel Bruce excelle ici à ce jeu) qui ont toutefois du mal à exister tant l’aura du couple efface un peu les autres.  

 

On aurait pu passer un très bon moment, rythmé de plus par le fort beau Wiener Blut de Johann Strauss, si on n’avait pas parfois ressenti de sérieuses longueurs, dommage, et pas vu arriver une fin un peu abrupte, pour ne pas dire franchement tirée par les cheveux. Death-y-dément, chez Nawakulture on a plutôt du mal avec le Hitchcock hors suspense noir. Mais celui-ci ne tardera pas à reparaître à partir de l’année suivante (voir Cinquième colonne, L'Ombre d'un doute). Youpi !

P. S. : on a pas mal parlé des films de ce fabuleux réalisateur, clique donc sur https://www.nawakulture.fr/index.php/rechercher?searchword=alfred%20hitchcock&searchphrase=exact.

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