Chroniques DVD
17
Aoû
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Genre : cyberpunk made in William Gibson

Scénar : le transporteur Johnny veut qu'on lui rende la mémoire de son enfance, effacée pour pouvoir passer de plus grandes quantités de données informatiques dans sa tête. Pour cela il doit remplir une dernière mission pour Ralfi, son intermédiaire : une drôle de bande de geeks chinois lui demandent de trimballer des informations secrètes, Johnny prend même le risque d'excéder son espace disque mais des trouble-fête se pointent soudain et descendent la clique au gros calibre. À New Ark où Johnny parvient à filer, il doit décharger les données ou mourir à cause de la surcharge mais un comité d'accueil l'attend à l'endroit prévu. Il sait se défendre contre ces yakuzas qui courent après on-ne-sait-quoi mais pourra-t-il enfin retrouver ses souvenirs avec des tueurs très organisés à ses trousses et un cerveau de plus en plus à deux doigts d’exploser malgré l’aide providentielle de l’explosive Jane et de l’ex-toubib Spider ? Ce qui est sûr c’est qu’il ne faudra pas qu’il compte sur un prêtre lui aussi en chemin pour contrecarrer ses plans.

Après le mouvementé Speed 1 l’année précédente, Keanu Reeves est allé tellement vite qu'il se retrouve dans le futur en 2021 ! Johnny Mnemonic, seul film de Robert Longo (tout de même réalisateur de clips pour NEW ORDER, MEGADETH, R.E.M. et HELMET mais aussi d’un des Contes de la crypte), précède en son temps à la fois (de peu) l’adaptation cinoche du manga culte Ghost in the shell, mais aussi les Dark city, Matrix et Le Transporteur qui viendront bien plus tard mais dont on aperçoit respectivement des signes avant-coureurs (tiens des gens en longs manteaux de cuir noir avec des armes surdimensionnées, des images ralenties pour plus d'impact visuel, des inclusions d'images informatiques mais aussi de manga, un gars top classe malgré le danger…). Le film marche tout de même dans les pas de Blade runner et Total recall : monde dystopique lugubre où pub et flicage sont omniprésents, et, malgré l’accueil glacial de la critique et pas génial de côté du public US, un film pas aussi catastrophique que d’aucuns le disent.

Et puis dites, y a du casting costaud, et rock’n’roll avec ça : outre la belle Dina Meyer qui tope ici son premier rôle au cinéma, Dolph Lundgren (très beau en vrai viking barbu avec cheveux longs et couteau-crucifix trop cool), Takeshi Kitano (pas commode avec ceux qui violent son territoire ou foirent les missions) et l’éternel salopard Udo Kier, please welcome à bord messieurs Ice-T (monolithique comme il se doit) et Henry Rollins (en petit génie binoclard au grand cœur) ! On comprend presque mieux cette bande originale industrielle typée rock / metal (avec STABBING WESTWARD, HELMET, KMFDM, ROLLINS BAND, FEAR FACTORY entre autres) qui tombe bien car il y a pas mal d'action à souligner, de bagarres et d'effets spéciaux parfois gory-golos (parfois vieillis aussi). Ça ne joue pas toujours super bien mais le temps passe sans ennui dans cette histoire d’élu espéré par des anti-système acharnés (oui, ça aussi ça rappelle quelque chose) écrite en 1981 par William Gibson, pionnier du cyberpunk et scénariste de la chose…

Bonus : bande-annonce, filmographies, making-of en version originale (6’) et un livret quatre pages inutile avec la liste des chapitres.

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