Chroniques DVD
20
Aoû
2002

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Genre : Cube, deuxième acte : Tesseract

Scénar : sont-ce les prisonniers qui sont emballés sur des lits avec du plastique comme dans des housses médicales ? Dur de remettre de l'ordre dans ses pensées quand on se réveille soudain dans un cube étrangement lumineux ressemblant tout aussi bien à un piège à souris géant. Voire à un joujou pour hamster. Sauf que pour le coup, là, ça ne rigole pas. Un homme enfermé dans la structure fait une crise de nerfs avant de tenter une prière bien inutile, une jeune femme aussi enfermée tombe sur une espèce de furieux armé d'un couteau, un jeune homme apparaît à son tour, tous ont visité plusieurs cases sans succès. En fait, ils sont six personnes au début, et pas des plus claires contrairement à ce qu’ils voudraient faire croire aux autres : la belle blonde débrouillarde Kate, Sasha l'aveugle terrifiée, Max le geek, le vieux colonel du Pentagone visiblement torturé avant d’être balancé dans la machine, Simon le dingue et Jerry le binoclard plus malin qu’il n’en a l’air. Et en voulant percer le mystère de cet étrange endroit mobile où personne ne se rappelle avoir été emmené, ils vont faire d’autres rencontres, quitte à tomber face à face…avec eux-mêmes.

Heavy-demment, le succès du très réussi premier film 1 laissait présager l’apparition même pas surprise d’une suite, avec Cube² : Hypercube, c’est vrai que l’on retrouve l'atmosphère clinique et blanchâtre du volume (ha !) précédent, sauf que cette fois on a mis les moyens dans l’image, la caméra joue sans arrêt avec les directions, les dimensions et les angles de vue, virevolte et laisse un peu de côté la brutalité sanglante de départ pour donner dans l’inquiétant, toujours claustrophobe, mais les choses sentent carrément le vinaigre pour les enfermés si les parois semblent inexplicablement mouvantes, peut-être même vivantes, les dimensions ne sont plus vraiment palpables, de quoi entretenir une bonne grosse tension entre les « pensionnaires ». Pourtant, certains comme Jerry ont en fait participé à la fabrication de certains éléments de ce que la géométrie appelle un hypercube, mais personne ne semble saisir l’entièreté de la machinerie où l'aveugle, munie d’autres facultés que celles des gens dits « normaux », sent que quelque chose leur court après, et n’est pas vraiment décidé à leur laisser la vie sauve. Le temps presse, c’est carrément le cas de le dire !

Bien que le générique se présentant comme un plan qui se construit au fur et à mesure soit plutôt joliment fait, on a juste à déplorer que le scénario soit comme souvent rayon science-fiction quelque peu nébuleux (un classique : quand la paranoïa s’élève contre le machiavélisme en huis clos avec plein de sous-entendus pour pimenter eul merdier) mais le « propos graphique » de Andrzej Sekula 2 est plutôt joli (ce câlin un rien aérien et sensuel est une très belle image, ces flashbacks en split screen une fort chouette idée), Cube² : Hypercube n’est pas le film du siècle, mais s’avère - malgré certaines longueurs - assez ludique, les acteurs font leur boulot correctement (les belles Kari Matchett et Grace Lynn Kung, et tous les autres aussi en fait, auraient sûrement mérité une autre carrière que la téloche. Bref, on n’en sort pas grandi, mais plutôt diverti. Et a priori c’est exactement ce que l’on attendait de lui. Pour une suite, ce petit deuxième, bien filmé et bien mené, vaut au minimum un coup d’œil. Y avait longtemps, une autre suite est mise en chantier peu après, elle verra le jour en 2004 et…nous en reparlerons, keep in teutche les copaings !

1 voir Cube de Vincenzo Natali (avec Nicole de Boer, Maurice Dean Wint, David Hewlett…) 1997.

2 dont c’est le deuxième film après Fait accompli / Voodoo dawn (avec Michael Madsen, Rosanna Arquette, Balthazar Getty, Phillip Glasser, James Russo, Robert Knott…) en 1998.

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