Chroniques CD
31
Aoû
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

À la fois le plus loin possible et tout à fait dans la continuité de son prédécesseur Hantaoma (1997),

ce deuxième STILLE VOLK ne manquera pas de désarçonner. En effet, le groupe a soudain décidé d’électriser légèrement son répertoire d’obédience médiévale, d'accepter l’adoption du groupe à la forme moderne (avec batterie, guitare, basse et même…des effets électroniques). Ceux-ci prennent peut-être une part un peu trop importante sur les passionnants mystères pyrénéens ultérieurs dans ce qu'ils avaient de plus saisissant : l’évocation archaïque mais si fraîche de la cosmogonie des crêtes pyrénéennes et de la Nature toute-puissante.

Même si on ne l’expliquera pas forcément correctement, on peut ressentir une gêne à l'écoute de ce disque pas vraiment fait pour nous dans le sens où c'est vraiment ce côté folk pyrénéen qui nous avait fasciné dès le départ, qui certes est présent, et toujours aussi puissamment, mais semble grignoté par un entourage sonore trop « artificiel », digital, hell-ectronique, choisis donc l’adjectif que tu préfères. Du coup, [Ex-uvies] ajoute un peu en modernité ce qu'il brouille en rituel immémorial.

De là à dire que c'est un mauvais album, il y a un pas que nous ne franchirons pas, les compositions restent fascinantes dans leur forme et cette voix a toujours rapidement tendance à nous renvoyer sur les sentiers obscurs des montagnes sacrées. Disons qu’il est plus axé sur la musique expérimentale, tandis que certains morceaux, rappelant l'appartenance des membres de STILLE VOLK au monde du metal par le biais de parties de grosses guitares martiales et thrashy (Chimères, Luna mecanica, Théâtrophone abscons…) rendent l’univers unique du groupe simplement…plus terrestre.

Iconoclaste, aventureux, progressif, néoclassique, futuriste et extrême à la fois, on ne peut en tout cas que saluer STILLE VOLK pour son courage à aller défricher là où plus personne ne voulait / veut jamais aller : plus loin que sa zone de confort, et on invite les curieux à redécouvrir un album des plus déstabilisant un peu à part dans la discographie qui bizarrement nous contraint à dégainer un FAMILHA ARTÚS derechef.

https://stillevolk.bandcamp.com/album/ex-uvies

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