Chroniques DVD
27
Avr
2014

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

horreur castor zombies science-fiction film

Genre : les troncophages attaquent !

Scénar : partant d’un mystérieux centre de recherches médicales, un camion conduit par de splendides chauffeurs percute une biche et paume du même coup un fût de substance dans les eaux environnantes. Le machin flotte avant de vomir son contenu à la face d’innocents castors locaux qui ne vont pas tarder à muter. Sur la route, une voiture dont la conductrice interdit les téléphones avant de débouler chez ses cousins où elle et ses deux passagères doivent passer un petit weekend entre filles. Heavy-demment, c’est inutile car bien sûr pas de réseau à déplorer dans la cambrousse, un malheur absolu pour ces esclaves du téléphone ! Au moment de la baignade dès leur arrivée, elles repèrent un barrage de castors mais une question point tout de même : la pisse de ces animaux est-elle vraiment verte ? D’ailleurs, un chasseur de passage leur recommande d’éviter approcher les charmantes peluches dentues… Surprise, les mecs de ces demoiselles s’incrustent soudain, le fameux cocufieur tente des approches vaines pendant que les autres s'occupent de calmer leurs « légendaires » ardeurs sexuelles mais la malheureuse Jane n’a pas rêvé : les castors méchants existent et ils détestent visiblement les touristes neuneus. Cool !

Les anglicistes chevronnés auront compris que l'on cause ici de castors zombies tout comme le générique animé bavard mais loufoque : le film tiendra-t-il ses promesses ? Ce n’est pas que l’on tienne à être particulièrement méchant, mais ce film d’animaux-vilains-pas-beaux n’a pas vraiment été gâté par la Nature génétiquement modifiée… Au hasard, les filles, en tout cas au moins une, sont en pleins déboires sentimentaux tandis que les mecs, pour ne pas changer, sont décérébrés et font dès leur arrivée fondre le niveau intellectuel général à une vitesse hyper-exponentielle. On ajoute à ces personnages détestables des acteurs parfaitement moyens qui ont de plus été nantis de dialogues des plus vulgaires, mais il semblerait que l’époque, fêtant la personnalité fortement désinhibée, les tendances à la miniaturisation des vêtements et à la maximisation de la superficialité, veuille ça. Quelle n'est donc pas notre joie de voir les crétins se faire déglinguer dans ce film très typique d'une génération crétino-numérique qui tente de tripatouiller l'héritage des vieux machins horrifiques dont les protagonistes d’efforcent toujours de se séparer de nuit au cœur même du danger mortel, fût-ce avec un tueur aux trousses, voire des pirañhas ou une tache ?

Bon, là tout commence avec un castor brutalement occis qui semble s'être fait la malle (« Mais putain, comment peut-il encore être vivant ?! » ) et les (z)héros ont beau rigoler, le carnage est au programme, et ceci bien que les cris des animaux soient complètement ridicules. Les castors jouent aux requins dans un lac à dix francs et font barrage à toute retenue : prévoyants, les « enfoirés de gros cons poilus » (parole du chasseur qui est une caution humour du film), bouffent par exemple les fils de téléphone comme de vrais serial killers ! Question animalerie, il fallait penser à la castorisation de l'homme, tout un concept visuel magique (et quand on pense à l’homme qui a vu l’ours !) au milieu d’une mixture de gore qui gicle, de zéro suspense, de tentatives poussives de comédie sentimentale et pas grand-chose de plus puisque l'animation des créatures et la musique (à part peut-être la chanson Zombeavers à la crooner de Nick Amado) ne valent pas franchement tripette par rapport à des paysages tout de même très jolis. Sûrement pas un grand moment de cinéma donc, mais pour l'apéro ça passe et les fans de films de bébêtes trouveront forcément de quoi rigoler ; tiens, d’ailleurs, allez jusqu’au bout du générique, on trouve un bêtisier à la fin.

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