Chroniques DVD
24
Nov
2004

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Genre : remake bizarrement supportable

Scénar : après une arrivée bizarre à l'hosto, une drôle d’urgence pour blessure à la tête, Blondinette prend sa pause dans son quartier typiquement américain, tout propre et tout droit. La télé a égréné les annonces de faits bizarres que le couple n’aurait pas dû louper, mais c’est trop tard quand la fille des voisins dévore la moitié du cou du mari et que le dit mari attaque à son tour… L’infirmière sort de son monde pour entrer dans celui, affamé, des morts, et en courant très vite avec ça ! Dans sa fuite elle tombe sur un flic noir baraqué et armé (entre autres de sang froid) et un groupe de personnes, tous se réfugient dans un centre commercial où ils tombent sur une équipe de vigiles débiles qui jouent les petits chefs avant de finir par s’écraser. Bien sûr des gens s’ajoutent au groupe tandis que les zombies s'agglutinent au dehors. Certains vivants ont été blessés par les créatures, y a-t-il encore une place pour le dilemme quand la planète succombe partout devant un chaos général muni de méchantes dents ?

Ah on les entend déjà, les puristes râleront qu’on n’aurait pas dû toucher à un classique parmi les classiques mais le constat est là : L'Armée des morts n'est pas un mauvais film (d’autant qu’il est le premier du réalisateur Zack Snyder, d’abord spécialisé dans le clip rock, qui persistera ensuite plus tard au cinéma à la tête du discutable 300 mais aussi de tout un tas de film de super-héros, surtout made in DC), il cerne bien l'état d'un groupe d’humains avec ses différents leaders, ses différents caractères pour ne pas dire opposés, le projet d'aller rejoindre un endroit représentant l'espoir, sa lutte (chouette scène où la foule zombie attaque le convoi des vivants bricolé comme par l'Agence tous risques ou les cinglés post-apocalyptiques de Mad Max). Rares sont les gens solidaires, alors on échange des confidences puisque les chaînes et les radios s'éteignent les unes après les autres, après que Johnny Cash a chanté sur l'Apocalypse et ses cavaliers de sinistre augure…

Par rapport à son illustre ancêtre qui montrait lui aussi une mini société face à l'invasion avec un grand I, celle de leurs frères humains redevenus, enfin, des animaux, ce film-hommage perd en froideur clinique ce qu'il gagne en précision d'images, Zombie, dont ce film est le remake, a vieilli, celui-ci lui donne un coup de jeune. On a droit à un gore indifféremment violent mais pas de réflexion sociale profonde comme chez Romero à attendre ici, donc une envie de classer plus véritablement L’Armée des morts dans le rayon action plutôt que dans celui de l’horreur. En tout cas, la collection de caméos de Tom Savini s’agrandit, on note l’apparition du musculeux Ving Rhames, de l’acteur Ty Burrell vu dans la série Modern Family. Bon enfin résumons : certains cadavéreux semblent plus intelligents que les autres, certains vivants sont à l'inverse bien plus abrutis que le reste de leur bande et provoquent parfois de funestes catastrophes mais on n'a toujours pas de réponse à la question subsidiaire : les zombies ne mangent pas les chiens, c'est pas zarbi ça ?

Bonus : making-of (23’) « flash spécial » (21’) bien joué, le présentateur assure, « La cassette d’Andy » (16’), bande-annonce.

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