Chroniques DVD
20
Aoû
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Genre : djinn tonique

Scénar : une légende perse disait que le djinn avait défait les soldats et détruit la cour du pays, la créature était même sur le point de conquérir la Terre entière… La prophétie s’y mettait ensuite : si quelqu'un parvenait à faire exaucer son troisième vœu au djinn moyennant son âme, et que le djinn récoltait mille âmes, des légions de ces créatures déferleraient sur le monde ! L’alchimiste Zoroastre l’emprisonna donc en 1127 dans une opale et un dieu, Ahura Mazda, fut choisi pour garder la pierre précieuse dans sa statue. « De nos jours » aux États-Unis, Raymond Beaumont attend la livraison de la statue qui grâce à un ouvrier maladroit finit parterre en morceaux. Pas malin ça. Des débris quelqu’un récupère subrepticement la pierre néfaste, celle-ci passe de main en main jusqu’à ce qu’un crétin de scientifique ne libère la créature bien décidée à aller cette fois au bout de sa soif de conquête. Le sang coule, la police croit à un accident, un peu moins tout de même quand le djinn inspire des vengeances à des passants… Mais il est repéré par une médium souffrant d’un grave traumatisme : ses cauchemars commencent mais la réalité sera bien pire.

Wes Craven présente…Yeah, une nouvelle saga avec un énième personnage très vilain à la clé ! Rappelant très fortement un croisement entre Hellraiser et Freddy, ce récit horrifique fait apparaître en ses « pages » une ribambelle d’acteurs iconiques du film d'horreur ricain des années 1980 : Tom Savini (complice de longue date de George A. Romero), Robert Englund (le seul et unique Freddy Krueger !), Kane Hodder (un des Jason Voorhees de la série Vendredi 13), Tony Todd (Candyman, Candyman, Candyman !!) tandis que le narrateur n’est autre qu’Angus Scrimm (le vieux salopard de Phantasm !). Wes Craven produit, Robert Kurtzman a participé à des tonnes de films de ces séries qui ont bercé notre jeune adolescence (Evil Dead, House, Halloween, Massacre à la tronçonneuse, Maniac cop…), déjà de ce côté-là on est tranquilles, voilà une équipe qu’elle est bonne et le plutôt patibulaire Andrew Divoff (À la poursuite d'Octobre Rouge, 48 heures de plus, Air Force One, Faust…) rejoint officiellement la galerie des méchants crédibles pour le premier de quatre films tout à fait intelligents comme tout le monde l’a déjà compris.

Avec tous ces atouts, on se serait tout de même attendu à un peu mieux pour Wishmaster, le rythme est en effet un peu long avant le peu de gore qui nous est offert, heureusement, quelques détails comiques et un chouette climat horrifique (drôles de façons d'exaucer les vœux pas vrai ?) rendent la chose acceptable pour qui a décidé de descendre des canettes en regardant des gens se faire pulvériser par une créature grotesque. N’est-ce pas là le principal ? Et si en plus on nous y colle une bande originale avec Harry Manfredini (un compositeur connu pour son boulot sur presque toute la série des Vendredi 13, La Créature du Marais et La Colline a des yeux 2 de Wes Craven mais aussi plusieurs épisodes de House), mais aussi des groupes de la trempe de MOTÖRHEAD (Listen to your heart, extrait de l’album Overnight sensation de 1996), on ne peut pas forcément tout rejeter en bloc : allez, on est conciliant, on prend ce film pour ce qu’il est plus ou moins, un hommage de série C à des suites de films de séries B avec l’humour et le respect dûs même si la prochaine fois on essaiera de bosser un peu plus la mise en scène. Hein ?

Bonus : bande-annonce en versions originale et française, making-of (6’), on cherche encore le trailer…

Les mots-clés :

Quelques chroniques en vrac

serge korbert girardot fresson comédie
thrash death metal Brésil cd