Chroniques DVD
27
Jan
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

fantômas policier thriller film vernay

Genre : les fous sont lâchés !

Scénar : le musée Grévin s'amuse à mettre en scène Fantômas, on en proclame même en riant la vengeance prochaine. Fandor s'amuse bien, d'autres beaucoup moins comme monsieur Noblet qui ne croit pas à la mort de Fantomas. Lors de la même soirée, un savant éconduit par la veuve qu’il convoitait fonce désespéré à toute allure avec sa voiture et se tue comme il l'avait laissé entendre. Cela n'empêche pas l'ex-future femme de partir en voyage en Égypte mais elle ne montera jamais dans l'avion, elle est enlevée, ficelée à une table d'opération… Quand elle revient chez ses proches avec plusieurs semaines de retard, certaines détails ont changé dans son attitude et son physique. Un midi elle drague un type de chez Noblet qui se laisse heavy-demment avoir comme un bleu, il disparaît subitement de chez son patron qui reçoit plus tard une demande de rançon…de Fantômas ! Fandor n'y croit pas mais Noblet reçoit le maître chanteur qui est en fait son comptable prodigue ! Noblet est abattu et Fandor s'en sort de justesse et commence à se demander si Fantômas ne transforme pas des gens normaux en assassins. Puisqu’il fait surtout chanter les gens du Milieu, l’affaire occasionne une alliance contre-nature entre Juve et la pègre ! Fantômas, si c’est bien lui, n’a plus qu’à bien se tenir !

Ce Fantômas contre Fantômas méconnu est le dernier Fantômas sérieux (en tout cas très proche de l'univers sinistre imaginé par Souvestre et Allain), mais peut-être aussi l'un des tout meilleurs car tout est là pour faire de cet épisode est un très bon film : un Fandor insupportable et un Juve teigneux (Alexandre Rignault est le seul acteur du dernier film à réapparaître ici), de l'action et du suspense, une bonne dose d'humour et surtout une bonne série de séquences à la limite de l'horrifique (surtout celle des « expériences médicales ») qui rappelle qu'avec Fantômas on n'est pas là pour s'amuser, le personnage dont on voit en plus le visage ne s'embête même plus à se déguiser, il vit dans l'ombre comme un personnage perdu de l'Universal tandis que le bla-bla scientifique n'est pas sans rappeler les avatars d'un docteur Frankenstein. On ajoute aux points positifs une séquence de déformation d'images pour figurer le trouble mental très bien vue, une joli décor de cloître et une musique parfois guillerette qui contraste avec un univers lugubre. Et bien sûr le jeu d'acteur rigolard de Maurice Teynac qui va si bien avec son personnage ; Aimé Clariond n'est pas mal non plus d'ailleurs, il incarne toute l'étendue de sa folie quand vient la fin de ses méfaits, bref c'est notre Fantômas préféré.

La phrase du film : quand un Fantômas assez fier de sa trouvaille fait visiter à son nouvel employé une installation appartenant jadis à la Gestapo comprenant une salle d'opération et surtout une piscine d'acide sulfurique : « Je ne fais pas de politique, mais je rends hommage »…

L’échange du film :

Une mère de famille à un Marcel Perès en papa à la main leste :
« - T'as pas honte toi ? Tu frappes un enfant sans défense ?
- Les jeunes, faut leur donner de l'éducation !
- T'en as toi, de l'éducation ?
- Parfaitement qu'j'en ai, j'étais soldat de première classe ! »

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