Chroniques DVD
02
Avr
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Genre : les greffes de la nuit

Scénar : par une nuit noire et pluvieuse, un homme se fait plomber et dévaliser en pleine rue. Embarqué d’urgence dans une ambulance, on s'efforce de le sauver mais il est trop tard, à la grande colère du chirurgien. Mais le cadavre ne tardera pas à sauver quelqu’un malgré le danger car quand un pianiste virtuose au faîte de sa gloire a un accident de voiture qui le prive de ses mains, les chirurgiens croient n’avoir d'autre choix que de lui greffer celles d'un autre, ce qui engendre ensuite une énorme engueulade avec la sœur du blessé. Mais à propos du donneur involontaire, le médécin s’emporte : « si vous craignez la possibilité qu’il s'agissait d'un fou, laissez-moi vous assurer que les tendances psychotiques ne se transfèrent pas de façon mystique aux extrémités après la mort »… Eh bien, cher docteur si sûr de vous, figurez-vous que c’est le genre d’affirmation qui peut être mise en doute. Au cinéma surtout, il est vrai.

Tout le monde aura à la lecture de notre splendide résumé reconnu la trame - ici passée sous silence pour cause de droits - d’un roman fantastique qui inspira un paquet de films : Les Mains d'Orlac de Maurice Renard (1925). Cette quatrième adaptation pas vraiment officielle est loin d’être inintéressante puisqu’elle rassemble tous les élements pour en faire un très honnête film : de très bons acteurs (une ribambelle de jolies filles mais, rendons-leur justice pour une fois, les hommes ne sont pas mal non plus), une chouette musique (jolies, ces parties de piano filmées !) et de très bonnes idées comme cette petite scène angoissante à la fête foraine (un classique ici maîtrisé) ou cette très intelligente idée que l’utilisation des miroirs déformants au pic de la psychose.

 

On frise comme l’original l’histoire d'apprenti sorcier initiée par Frankenstein sans que la facette policière ne vienne empiéter sur le mystère, l’équilibre est bien tenu par un réalisateur qui ne réalisa pourtant que trois films, dont le dernier, après un petit film d’horreur (Blood thirst de 1971) rappellera des souvenirs à tous les apprentis bastonneurs du dimanche : l’intelligent Bloodsport - Tous les coups sont permis (1988) avec l’ineffable Jean-Claude Van Damme pour vedette intergalactique. Drôle de carrière quand on s’aperçoit que Newt Arnold a travaillé avec les plus grands pendant toute sa vie : Norman Jewison, Blake Edwards, Sam Peckinpah, Francis Ford Coppola ou William Friedkin entre beaucoup d’autres !!

Infos / commande : https://www.artusfilms.com/classiques-americains/les-mains-d-un-etranger-294

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