Chroniques DVD
27
Jan
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

melville cocteau film enfants terribles

Genre : terrible, dans tous les sens du terme

Scénar : le tambour sonne la fin des cours, les garçons se précipitent dehors, la neige facilite les velléités de guerre, la bataille rangée commence en même temps que les comptes se règlent. Et voilà que l’un deux, Paul, s'écroule parterre, la bouche ensanglantée. On accuse le bouillant Dargelos d'avoir caché une pierre dans une boule de neige mais le blessé l’innocente avant d’être raccompagné chez lui par son camarade Gérard. La sœur de Paul, Élisabeth, déjà coincée à la maison pour soigner la mère mal en point, se retrouve avec une autre bouche à nourrir et soigner. Même si elle fait mine de se ficher complètement de Paul et de ses états d’âme (le fait que Dargelos se soit fait virer le chamboule, il ajoute alors sa photo au Trésor), les deux adolescents jouent un jeu depuis toujours, auquel tout le monde est contraint de jouer s’il ne veut pas sortir de leur vie, Gérard en est par exemple la principale victime puisque les deux font ce qu’ils veulent de lui. C’est d’ailleurs son père, devant la santé de Paul qui décline et l’insistance du médecin de famille, qui accepte d’emmener Élisabeth et Paul à la mer pour un petit voyage d’agrément : ils ne manqueront pas, comme toujours, de s’y distinguer…

Avis comme toujours tout à fait personnel : on est ici à des années lumières d'un film aussi parlant que Le Silence de la mer sorti l’année précédente 1. Cette adaptation de Jean Cocteau par lui-même (il lit aussi le texte du narrateur) dont l'action est régulièrement - et bruyamment - rythmée par les violons de Vivaldi, met en scène des gens très agaçants et théâtraux, qui crient la plupart de leurs textes dans une des chambres les plus mal rangées de l'histoire du cinéma. C’est dans ses murs dans lesquels nous suffoquons quasiment tout le long que se situe cette impalpable limite séparant pour toujours ceux qui « comprennent » le rêve éveillé, la poésie et le théâtre, et ceux qui y restent systématiquement réfractaires. Nous en sommes, adieu donc. Barbant, voilà l'adjectif, barbant, encore une fois, et ce n'est pas un « fantôme de sentiment ». Les goûts et les couleurs, Diable merci, ne se discutent pas, on note quand même un beau travail de photographie (Henri Decaë, encore, toujours, et on est bien avant leur Nouvelle Vague…), une chanson plutôt jolie et un nom qui ne passera plus très longtemps inaperçu : Claude Pinoteau, ici assistant réalisateur de maître Melville. On a vu pire pour faire ses premières armes.

1 voir Le Silence de la mer de Jean-Pierre Melville (avec Howard Vernon, Nicole Stéphane, Jean-Marie Robain, Ami Aaröe, Georges Patrix, Denis Sadier…) 1949

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