Chroniques BD
20
Nov
2016

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

« Une anthologie de bandes dessinées dessinées en bandes »

Un jour à En Traits Libres, Rico et Mattt Konture décident de monter un recueil de tout un tas de bandes dessinées qu’ils ont sous le coude. Savaient-ils d’emblée qu’ils allaient quasiment battre un record avec ce pavé de quasiment six cent pages et d’un bon poids pour les non-haltérophiles ? En tout cas, on retrouve autour des deux initiateurs une généreuse grappe d’auteurs qui, soit participèrent aux sessions de la fameuse « Table » qui réunissait des dessineux pour des bandes dessinées collectives, soit ont partagé des projets (split-crayonné ?) avec Mattt depuis le milieu des années 1980, soit ont rejoint (spécialement pour cet ouvrage ou pas) la troupe récemment pour donner libre cours à leur bonnes mines.

 

Comme vous pouvez vous y attendre, les pages sont remplies jusqu’à la gueule de traits mutins qui expérimentent sans entrave (et parfois de façon hilarante comme avec les inclusions de romans photos figurant, ô joie, La Révolte des esclaves), racontent des histoires à la morale toujours limpide (on ne laisse pas traîner son bras sur une plume à dessin, on n'accompagne pas sans armes quelqu’un qui a décidé de planter des topinambours, on ne choisit pas une maison sans en posséder les clés…) et ces innombrables histoires dressent aussi parfois en filigrane, avec ou sans ivresse dans le ton, un portrait d'une vie culturelle de Montpellier (Les Capucins, Obsolète, La Pleine Lune, Repalatin, En Traits Libres, Rebuffy, Le Mat…) qui touchera ceux qui l’on arpentée en long et en large.

Si avec tout ça vous n’avez pas encore compris que ce recueil gigantescoïde est un très beau cadeau à faire à un fan de bande dessinée underground, c’est qu’il n’y a plus rien à faire ; à part peut-être ajouter qu’en plus il n’est vraiment pas cher pour la quantité d’arbres cruellement réduits en bouillie pour le fabriquer. Ou que, suivant le slogan devenu presque légendaire, même « Nicollin lit La Table (quand il voyage en poubelle »).

A taaaable !     

596 pages en noir et blanc, 20 €

P. S. : si vous préférez lire sur les murs, allez voir l'expo de maistre Konture à La Jetée, voir : Modern caveman - Mattt Konture à Montpellier, La Jetée le 12/01/17.

Les mots-clés :

Quelques chroniques en vrac

anthony steffen western spaghetti mexique
post hardcore chaotic metal CD Paris
moati sigmaringen docu-fiction collaboration
barbuscia trinacrien polar roman livre
black metal français darvulia vinyle