Chroniques DVD
26
Mar
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Genre : adaptation d’un voyage forcément extraordinaire

Scénar : en 1880 à Edimbourg, le professeur Oliver Lindenbrook est reconnu partout en ville car célébré par ses collègues et même sacré Chevalier. Un de ses étudiants (qui plus est amoureux de sa fille) lui offre un morceau de pierre volcanique qui l’intrigue particulièrement à cause de mystérieuses encoches créées par l'homme dans le passé. En l’étudiant, Lindenbrook fait exploser la pierre qui contenait en fait une sorte de toupie qui aurait appartenu à un savant disparu, Saknussem. Abandonnant ses cours, Lindenbrook file vers l'Islande pour explorer le centre de la Terre via un volcan. Mais beaucoup de dangers guettent l’expédition et pas que les crevasses insondables et les sels mouvants : un collègue à qui Lindenbrook veut racheter le matériel pour entreprendre le périple est retrouvé assassiné, sa veuve acceptera la vente à condition de les accompagner, ce qui met en fureur Lindenbrook. Comble de l’horreur, son assistant chante sans arrêt, et avec un accordéon en plus argh ! Ne serait-ce point là en fait un voyage au centre de l’enfer ?!

Première adaptation au cinéma du classique de Jules Verne, ce film fait beaucoup de raccourcis par rapport au livre 1 (tant mieux, les innombrables données scientifiques auraient freiné l'action) et modifie certains détails mais est un bon exemple d’aventure familiale avec de très bons acteurs (James Mason est tout à fait crédible en scientifique survolté, l’alors tout jeune Pat Boone aussi) dont des méchants charismatiques. On ne retrouve pas forcément l'horrible sensation claustrophobique du livre mais l'action prend le dessus et les effets spéciaux font le reste, quelques scènes rigolotes sucrant un peu le tout (comment ? Un palmipède s’essaie au morse ?!).

Un classique vraiment bien foutu pour l'époque et loin de l'artificialité des candidats récents aux adaptations numérico-digitales de Verne qui remporta en son temps deux Oscars pour les effets spéciaux (ah ces « féroces » iguanes - qui crient, si, si ! - en lieu et place des dimetrodons qui inventent le recyclage en se bouffant entre eux) et les décors (souvent faits de minéraux multicolores et supposons précieux), les fans de steampunk devraient apprécier. Ceux de l'illustre compositeur Bernard Hermann, nous gratifiant d'une musique menaçante comme sur ce splendide générique sur fond de torrent de magma, aussi. Les amateurs de mode seront également gâtés puisqu’apparaît ici un des premiers shorts faits main dans le domaine de la science-fiction.

La phrase-vérité du film à méditer : « vous rendez-vous compte que nous en savons moins sur la terre sur laquelle nous vivons que sur les galaxies de l'espace ? ». C’est aussi vrai pour les océans d’ailleurs.

Bonus : bande-annonce cinéma, comparaison avant / après restauration.

1 voir Voyage au centre de la terre de Jules Verne (Hachette - 1947).

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