Chroniques DVD
10
Avr
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Genre : space o(st)dyssey

Scénar : à la recherche du vaisseau Ikarios paumé entre Mars et Jupiter, des cosmonautes se retrouvent aussi sur la piste d'un éventuel contact avec une civilisation extraterrestre puisqu’inopinément, ils captent au passage des signaux qu'ils attribuent immédiatement à des individus dotés d'intelligence… Cette mission dans la ceinture d'astéroïdes ne divertit pas certains de leurs préoccupations : un des membres avait sa femme dans le vaisseau disparu corps et âmes et cherche des responsables à son malheur, quitte à être blessant et injuste, un autre, jugé trop vieux par la hiérarchie, fêtera quand même ses vingt-cinq ans de voyages spatiaux, l’ambiance oscille donc, mais la mission reste. Alors un peu d’tenue meine Damen und Herren !

Il en aura fallu des années pour enfin donner un successeur à L’Étoile du silence (1960), le précédent film de science-fiction est-allemand (lui aussi co-produit avec la Pologne qui fournit entre autres un contingent d’acteurs), mais après les splendides 2001 : L’Odyssée de l'espace et Solaris et leur carton intersidéral respectif, il fallait bien une tentative de réponse des (pays) satellites soviétiques à ce festival de proto-space opera. Alors c'est bien sûr vers le ciel que les caméras se tournent pendant le générique à la musique mélancolique post-psychédélique avant de devenir singulièrement inquiétante quand les navettes envoyées vers l'objectif semblent perdre le contrôle, tout comme les hommes d’ailleurs, s’agissant même de leur film, certes joliment fait…

Car cette adaptation du roman de Carlos Rasch (Astéroidenjäger, paru en 1961) serait bien chouette s’il n’y avait que ces vaisseaux et équipements rigolos et kitsch à souhait mais malgré un très joli travail sur la photographie, les décors, la musique et l'ambiance (et même un surréaliste petit film d'animation très drôle qu’on n’avait pas vu venir !) on s'ennuie quand même un peu de temps en temps devant le manque d'action qui traîne dans une contemplation sûrement héritée du film de Kubrick. Le suspense finit tout de même par arriver, c’est juste dommage qu’il ait pris tant de temps (et ces bêtes scènes balnéaires). Mais après tout, une société terrestre absolument idyllique comme elle nous l’est montrée, où seuls l'amour et la paix semblent régner, où une fois de plus les asiatiques et les africains partagent l'écran avec des caucasiens comme si de rien n’était, pourquoi se stresser ? Le paradis communiste, ça a quand même de la gueule !

Bonus : « Une autre odyssée de l’espace », entretien avec Christian Lucas, diaporama et bandes-annonces de la collection qui se distingue souvent, par exemple ici, par un emballage sous digipak très réussi.

Infos / commande : https://www.artusfilms.com/sf-vintage/signal-308

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