Chroniques BD
01
Avr
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Mon pauvre Jules, c'est comme ça, on ne peut pas tout avoir !

Si en 50 avant Jean-Claude, la Gaule a bien fini par plier sous les savants assauts de Rome, un tout petit village d’Armorique entouré de campements résiste aux cohortes et autres manipules. Il faut dire que le druide local fournit aux villageois une potion magique qui permet de mettre des raclées monumentales aux envahisseurs. Le duo formé par Astérix, un petit peu tout petit mais très malin, et Obélix, une force de la nature tombée dans le chaudron de potion quand il était petit et quasiment invincible depuis, est toujours motivé quand il s'agit de plier des casques quand il y a des têtes dessous, sans parler des infortunés sanglier qui font toujours les frais des victoire des Gaulois se terminant inlassablement autour d'un banquier fastueux où les cochons sauvages en font tout un plat. L'envoi d'un espion au sein du village est l'occasion de la présentation de tous les personnages qui y prennent part ainsi que celles des Romains, bien sûr bêtes comme leurs pieds (leurs noms sont d'ailleurs adaptés à leur personnalité, leur lecture seule procure déjà du sourire).

Astérix c'est non seulement la révision de latin (une langue encore assez commune à l’école à l'époque de sa sortie puisqu'on doute qu'aujourd'hui la langue dit morte soit encore au programme) mais aussi une succession de gag ininterrompue du début jusqu'à la fin. Même si ce premier album est encore une ébauche de la très longue saga à venir (les dessins ne sont pas tout à fait ce qu'ils seront ensuite mais ils s’étonnent déjà par leur adéquation avec un scénario et des dialogues tordants qui ont fait rire toutes les générations, depuis la première publication au début des années 60). Les gros pifs des personnages, les absurdités, le jeu avec les clichés autour de ces tribus antiques dont on a fait un accessoire comique très efficace, ont sûrement dû défriser les historiens de l'époque mais on est tous d'accord que ceux-ci ne sont déjà pas forcément les plus marrants du public, on se contentera donc de dire qu’Astérix est un passage obligé dans le cursus de lecture puisque on trouve un album d’icelui absolument n'importe où dans n'importe quelle famille : personne ne peut y échapper.

Même votre non-serviteur, pas forcément fan de bande dessinée, a dévoré tous les albums jusqu'à ce qu'un certain déclin parvienne à lasser, en gros les albums des années quatre-vingts. C’est toujours ça avec les séries qui s'éternisent mais bon gré mal gré, elle continue à se vendre par palettes malgré la disparition de ses créateurs, fin d'une époque qui aurait sûrement dû être révolue pour les puristes mais qui ravit toujours les nouvelles générations et les éditeurs jamais repus de sesterces sonnants et trébuchants.

48 pages en couleur

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