Deuxième soirée organisée par Screaminal Prods
après Pat Kebra (cherchez le reportage dans le menu). Si le constat de l’affluence n’est pas aussi atterrant que la première fois on ne peut quand même pas parler de foule puisqu’il y aura à vue de pif soixante-dix ou quatre-vingts personnes au max qui se seront bougé le ionf pour en prendre plein les feuilles, le FrEd ?! et mézigue compris.
Ce n’est pas parce que seuls quatre pelés regardent en direction de la scène que THE REYMONES va se démonter, faut pas y compter camarade, « à l’attaque » claironne même le jovial Reynald, car sous ce THE ne se cache en réalité qu’une personne avec sa gratte et occasionnellement un micro. Euh et un accordeur, ça compte ? Accompagnant furibardement des bandes enregistrées par ses soins, l’homme dégaine des soli hell-ectrifiants qui laissent rêveur un public auquel Mike de FUCK FACTS annonce de sa douce voix que Reynald cherche des zicos. Nom de dieu mais avec un niveau pareil c’est quand même dingue de se retrouver à jouer seul. Une pile hell-ectrique avec un sourire malin qui ne se prend pas la tête et envoie au moyen d’une six-cordes infernale des riffs à mi-chemin entre rock garage, rockab’ et punk baston. Une ovation pour le gars qui en laisse une paire sur le cul !
FUCK FACTS, là aussi on peut aller zieuter sur ce site des chroniques et autres reportages concernant ce groupe d’individus que la Church des Dead soutient totalement dans leur démarche honnête, franche du collier et respectueuse des traditions de l’underground DIY punk rock. Et non seulement les mecs organisent la soirée mais en plus ils gratifient le somptueux public ici présent d’un set explosif. Mike au chant semble possédé, genre un fauve à qui faut pas trop chatouiller les baloches à part d’habiter à la porte voisine des urgences ou de celle d’un doc, une espèce de bouffon évidemment. Son groupe au complet en veut, ils attaquent tous sans peur, le bushido du death-y-b’Hell est de mise, ici on rigole pas, on tape puis on réfléchit avant de taper à nouveau. Les grands classiques du groupe que sont Rather die, This is not true, Dissidents (reprise de FLITOX, ancien groupe de Mike au siècle dernier), Il ne restera rien et le fabuleux Ras le cul des bouffons (qui a failli être Ged-y-cassé) devraient motiver ceux qui ne possèdent pas encore la démo chroniquée quelque part ici. D’autres morceaux dont les titres passent à l’as (sauf le très core Better life) valent aussi le coup de feuille, vivement death-y-dément la prochaine sortie du groupe en fin d’année !
Increvables les WUNDERBACH, on veut bien le croire quand on voit l’énergie que dégagent Marco et sa bande. Si la première partie du set s’appuie plus sur les morceaux légendaires du groupe du début des années 80, la suite propose une grande partie du nouveau LP (chronique bientôt en ligne ici même) Increvables qui, force est de le constater, passe très bien l’épreuve de la scène. Roulette russe,A la frontière, Jusqu’à la lie sont d’ores et déjà prêts à rejoindre Oublions l’Amérique, Week-end à Nanterre, Charognard et les autres au firmament des hymnes punk français. Et constater que derrière cette icône se cachent des mecs très sympas est une véritable invitation à refaire des bornes pour les voir à nouveau. Ah parce que quand même faudra pas forcément trop compter sur un concert dans le sud avant un petit moment hmmm...?!
On n’est qu’une bande de canailles
Jamais en retard d’une bataille
Toujours debout, même à terre
Droit dans nos bottes, même en enfer !
Spéciale Ged-y-casse à la Screaminal Team, Franck de BORDERLINE, Marc-Antoine (comment ça sans tiret ?!) et les cousines !
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