Expositions / Salons
15
Oct
2011

Autrefois, avant que les imbéciles ne changent d'avis, l'art de rue, ou street art pour les anglicistes chevronnés,

était relégué au rang d'art mineur. Et voilà qu'aujourd'hui Jace fait son entrée en grandes pompes (tout est proportionnel ma p'tite dame) au prestigieux Palais des Bénédictines comme d'autres petits jeunots avant lui (ChagallMiro, etc.). Le Gouzou, cette fois c'est sûr, rejoint le panthéon de l'art qui plaît, qui se vend (cher) sans pour autant, joie, se compromettre d'aucune manière.


Le Gouzou, quoi-t-est-ce ? C'est le personnage principal dans les créations de Jace, un petit bonhomme à tronche d'oeuf sans visage, boulot et malicieux. A la fois mystérieux et craquant, même pour un métalleux sauvage pur et dur. Jace est depuis une vingtaine d'années en pleine ascension au niveau popularité. Du Havre où il fait ses premières armes à la Réunion en passant par Madagascar à qui est consacré une grande partie de l'exposition, Jace multiplie les projets, du détournement de pubs au graff', les bouquins et les films. Pour info au passage, le bouquin qui sort à l'occase de cette nouvelle exposition contient un DVD d'une heure sur son périple à Mada (==> Madakao de Jace (Catalogue documentaire de l'expo "Jace et les Razouks, Madakao" - 2011)).


Dans les salles du Palais, sur les murs, suspendues au plafond, des œuvres variées par leur forme mais pas par la qualité, que du bon au menu. En effet que ce soit les voiles de bateau peintes (authentiques, une pirogue est même exposée), les acryliques ou les photographies, on est soufflé par tant de maîtrise des matières et du mouvement, l'inventivité des trouvailles "scénaristiques" et la fraîcheur, presque l'innocence même du trait qui systématiquement allie un côté enfantin à un message parfois sarcastique ("Le président déchu", la descente de la croix assez destroy...) et toujours plein d'humour.

On ne saurait trop conseiller aux amateurs d'art de la rue, et tout simplement aux accros de dessin, peinture, blablabla, d'aller rapidement se renseigner au sujet du très, très talentueux Jace, de visiter au passage cette expo ouverte jusqu'au 31 décembre à Fécamp. Un verre de Bénédictine n'est jamais de trop pour booster le plaisir sous le palais. 

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