Chroniques concerts
14
Aoû
2014

Klonk, deuxième round amigos !

 

Bien qu’avec la tête lourde (c’est forcément la faute à "Jean-Michel DidJarre" et ses bonbecs au Jack), c’est après une vraie salade bien fraîche avec des trucs mangébeuls dedans que l’on décarre. D’autant que l’on a subséquemment du bourrinas en mise en oreille avec du grunt, de la bave, du chauvelu et du gras, SMASHED de Tarbes démontent sévère au moyen d’un affreux death venu des tripes et on n’hésitera pas à chercher à les revoir rapido. Suivent WOODWORK et son hardcore bondissant et SMOKE DELUXE loupés la veille pour un set plutôt pêchu de heavy rock carré et sympa, mais aussi BLACK KNIVES qui balance un hardcore métallique lourd et costaud. La première période s’achève avec AUTHORITY ZERO dont le punk / hardcore mélo avec passages chantonnants donne clairement l’impression que le groupe bouffe à tous les rateliers stylistiques (ska / reggae inclus). Mouais. 

 

Quand on s’aperçoit enfin - éclair de lucidité - que quelqu’un plante forcément des épingles rouillées dans une poupée vaudou à l’effigie Church devant la poursuite impitoyable ourdie par les gobelets (et même les chaises pétées genre La Chèvre) il se fait besoin d’un remontant, le punk / metalcore de MILES TO GO, pourtant bien foutu ne suffira pas. ANGELUS APATRIDA et son speed / thrash à l’ancienne (death-y-dément à la mode !) super en place et convaincant mettra la claque attendue, oh oui encore ! BERRI TXARRAK a le courage nécessaire pour passer après la tornade espagnole, on aura ici du mal avec ce rock punk mélo mal placé sur l’affiche avec toutes ces brutes, pas de problème par contre avec YOUTH AVOIDERS et son excellent punk hxc rapide bâti autour de courts assauts bruyants et mené par un chanteur ultra motivé, un set super old school comme on les adore. Les revoir, vite. 

 

SUFFOCATION, pour faire court, c’est un énorme mur du son direct dans la gueule, assourdissant, ultra-brutal et sombrissime, donc forcément grand quand on est fan de death metal étatsunien, et qui plus est emmené par une des voix les plus incroyables du genre, ensablée comme celle d’une momie sur le sentier de la guerre, Frank Mullen est visiblement content d’être là, voire surpris de l’enthousiasme général, de super souriant jusqu’à hilare, le monsieur ainsi que ses violents acolytes font oublier la fatigue qui commence elle aussi à taper fort sur le bocal. La conclusion sur un Infecting the crypts est absolument monstrueuse, et, masochisme ultime oblige, on en aurait repris une louche, quitte à parler plus posément stéroïdes et cordes vocales ! Sans déconner hein ?! PAF !! 

 

Donc enchaîner avec A WILHELM SCREAM et son punk à roulettes, c’est niet, fais donc péter le premier bagel de toute l’histoire de la Church, un truc végétos très cher mais au demeurant complètement delicioso, soulignons d’ailleurs au passage la diversité de bectance sur le site, ça change du dépotoir habituel qui sert d’auge aux gorets échevelés. Très peu emballé par JUSTIN(E), c’est CONVERGE qu’on décide de se prendre dans la gueule et l’impact est brutal car le groupe est composé de sacrées bêtes de scène même s’il se révèle parfois un peu dur à suivre (pour ne pas dire carrément cryptique). A voir tout de même car d’une incandescence rare et pour indice de l’importance de CONVERGE, il suffit de jeter un œil au - grand - nombre de musiciens là sur le bord de la scène, la mâchoire pendante, pendant son set. 

 

Alors forcément après ça, BANE sonne désespérément plat et tellement entendu que la fuite en compagnie de Zazaaaaaa vers le camp de la Mosher Team pour une citronnade, ici c’est Montpellier, est obligatoire. Les bonnes choses continuent avec CONFUSION et son chouette hardcore efficace. Puisqu’ils s’arrêtent soudain on est OBLIGE d’aller voir NOFX qui après toutes ces années sonne toujours trop jeune pour un éternel vieillard. Que dire surtout de cette cover des Champs-Elysées de Dassin ?! Argh !! Finissons si vous le voulez bien sur une bonne note par le very heavy rock de RED FANG, tendu à mort comme un arc à la flèche massive qui viserait ton innocent cortex de hippie, et balancé par un groupe de scène remarquable composé de headbangers acharnés. Très gros succès au point qu’après une longue ovation le groupe revient administrer une dernière tannée. Ouch ! Quel NOM DE DIEU DE GROUPE !! Bonne nuit ! [Enfin si l’ami Win est d’accord, tant qu’y a à boire y a de l’espoir] A suivre !

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