Chroniques concerts
05
Mai
2011

La joie c’est un peu comme la douleur qui suit une claque dans la tronche, ça arrive vite et fort, ça s’arrête assez vite.

Alors on en profite veugra. La raison bande d’indiscrets ? Une lettre bourrée de zines et de flyers, un méchant moment à reluquer les adresses de nouveaux contacts à infecter, les illustrations de chacun de ces petits chefs-d’œuvre, quel don génial que de savoir dessiner comme ça... Merci Chester ceci dit... Noundidiou, la pendule d’un étrange orange annonce... Aaaaargh l’heure d’un nouveau rendez-vous avec la Fiat Luxe, Fred ?! et Céji ok, Ged ok, ouane tou tri c’est parti pour l’Antirouille qui, décidément, devient en ce moment le lieu d’ébats soniques croustillants. Les élucubrations écrites de votre non-serviteur ont poussé Ju du COMPTOIR DES FOUS (un nom qui donne fouaf ?) à me convier à la soirée / sortie d’album du groupe et rien n’aurait pu, à part peut-être l’annonce de l’écartèlement en public de deux ou trois membres du gouvernement, me faire plus plaisir. Et le groupe d’offrir un disque à chaque sagouin qui rentre, c’est pas FOU ça ? Je connais des radins qui sont capables dans ces cas-là de venir avec leurs cousins sourds, ça nourrit la distro... En attendant de découvrir deux groupes complètement inconnus de mes services, Montpellier nous voilà ! 

 

Trêve de mauvais esprit, c’est dans une Antirouille des grands soirs que débute le set des FUSSOIRS, quatuor acoustique, joyeux et plein d’énergie. Le côté où je me trouve (quel est le malotru qui vient de dire "le bar" ?!) ne facilite pas terriblement l’écoute puisqu’il semble qu’il y ait de plus en plus de gens qui viennent aux concerts se dire les innombrables essentiels qui ont réussi à échapper aux téléphones mobiles du genre ouais, hier, j’ai mangé des pâtes ou encore téma, c’est des Converse violettes. Et puis bourré, on parle plus facilement, c’est bien connu, lol-ixeudé. Mais revenons à nos FUSSOIRS, "apéro quand même" qu’ils disaient, dont acte ! La musique se situerait à mi-chemin entre DEBOUT SUR LE ZINC et une version parfois balkanique des VRP sans toutefois les limiter à ça puisque la chanson française en général semble avoir eu un impact certain, rendons à Fred ?! ce qui à Fred ?! : pourquoi pas AU PETIT BONHEUR ? Et pourquoi pas les NEGRESSES VERTES jouant LES INNOCENTS, moi aussi sais l’faire hein ?! A noter en gras une contrebasse agile à défaut de déchirer à mort, la faute, donc, à un son imparfait. A revoir dans des conditions un peu plus gérables (on se voit à Puisserguier les 20-21 mai ?) sachant que le public du COMPTOIR, bien que bon enfant, semble assez pressé de retrouver son groupe fétiche, une vraie bande de fayots if you ask me. 

 

Une pause nous permet de rencontrer tout un tas de gens plus intéressants les uns que les autres, maintenant tous membres de laGed-Set (la délicieuse Ju du COMPTOIR, encore merci, le grand Pierrot SCHÖNE CONNERIE tout juste de retour de sa première partie de STUPEFLIP à Paris, congratulations dude ! - voir les images par ci par là sur le net pour mesurer le courage du gars, des potes d’enfance comme quoi le monde est vraiment minuscule, mais aussi Charlie que l’on a retrouvé, on nous la fait pas à nous, grâce à son pull à rayures même s’il a viré ses binocles...), mais voilà que la clameur se fait plus grondante, le groupe que tout le monde attend de pied ferme gravit les marches vers les planches et ein, zwei, drei, vier, fait déferler à travers les enceintes des morceaux que l’on croirait issus d’une version azimutée de la bande originale des Aristochats, comme si l’orchestre de Cab Calloway avait décidé d’oublier la démonstration souvent inhérente au jazz pour envoyer un wagon de spontanéité rock’n’roll. On peut dire que le public accroche puisque les démonstrations de danse, parfois osées, éclosent un peu partout. Les filles, tout en sourire et en sueur deviennent des déesses de la joie, les mecs de vraies andouilles, comme quoi rien ne change vraiment. M’est avis que devant des réactions telles que celles observées là, ce groupe qui swingationne comme il faut n’est pas loin de décrocher la timbale s’il a le bol de se retrouver au bon endroit au bon moment, ce qui arrive malheureusement le plus souvent aux gros nazes. Si pour une fois le sort pouvait favoriser un putain de groupe comme celui-là, nos feuilles nous en remercieraient par avance. Dire que l’idée d’offrir un CD à tout le monde est une bonne idée est un euphémisme de bas étage, les musiciens (en tous cas les guerriers qui n’ont pas fui la cohue) se voient même contraints de dead-icacer les disques. Vous voulez pas un tshirt avec non ? 

 

Les deux groupes tournent cet été, si l’arthrite t’épargne l’espace de quelques secondes, tu auras le loisir d’aller consulter les dates sur les sites non ? 

 

Note pour plus tard : une tournée LE COMPTOIR DES FOUS /GADJO LOCO aurait de la gueule, foi de vieux pirate !

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