Chroniques concerts
07
Juil
2011

Aaaah Sète, ses méandres bouchonneux, ses parkings trompeurs...

Oui mais aussi Sète, son superbe Théâtre de la Mer, cette énorme affiche signée Tout A fond pour le deuxième volet du festival Holiday in the Sun : Brian, Sète, Zéro degré d’hésitation, on fonce, malheureusement pas assez vite pour voir le début des hostilités (exit Bo Liddley et WASHINGTON DEAD CATS pour cause d’embouteillages...!). Une dose d’iode, une de houblon avec les copilotes Emer et Piers, et voilà que débarquent sur scène un trio de japonais déchaînés, tout de cuir vêtus. 

 

GUITAR WOLF c’est un gratteux hurleur totalement déjanté, un bassiste nerveux mais plutôt en retrait et un batteur qui frappe d’atémis et autres méchantes pignes des cymbales qui n’ont sûrement pas demandé une telle bastonnade. De ce que l’on peut comprendre de l’anglais laborieux du chanteur (il ressemble en cela, soyons justes, à celui des français en général), le "lock’n’loll" est leur raison de vivre et faire le plus de bruit possible un leitmotiv. A mi chemin entre punk à la RAMONES, rockab’/ psycho genre CRAMPS et rock crasseux à la early MC5, les nippons servent très chaud une série très, très bruyante de morceaux qui laissent pantois les "sages" fans de Setzer qui composent 96% du public et qui s’attendaient, pensons-nous, à quelque apéritif sonique un tantinet plus diplomatique. Japanese nonsensabilly qui voit monter sur scène pour un numéro de larsenic hair-guitar Fred "l’envoyé" Dedieu pour un moment plutôt poilant et dans la norme d’une prestation au-delà du sauvage, majeurs tendus compris. Sales gosses, faudrait voir à pas piquer le désormais inestimable matos de scène de SCHÖNE CONNERIE là hein ?! 

 

Brian Setzer à Sète, c’est un peu un rêve éveillé, un décor pareil pour une affiche de cette teneur, la ferveur qui règne dans le public, la tension qui monte jusqu’à ce que l’homme à la Gretsch grimpe sur scène accompagné dans un premier temps par son contrebassiste et son batteur pour un set Rockabilly Riot qui présente la période retour aux sources de Setzer qui rend ainsi hommage à ses vieilles influences du rock des origines (le disque hommage à Sun Records mais aussi son petit dernier Goes instru-MENTAL !! dans la même veine) : dans le désordre et avec sûrement quelques oublis on pourra entendre tout à tour Slow down enchaîné au Folsom Prison blues de mister CashBlue moon of KentuckyPickpocketDrive Like Lightning (Crash Like Thunder)’49 Mercury Blues8-track... Mais quand le grand Slim Jim Phantom fait son entrée sur scène pour le deuxième set axé sur les légendaires STRAY CATS et les giga-tubes que sont Stray Cats StrutFishnet stockingsShe’s sexy & 17Runaway boys et même un évident final sur le mythique Rock this town avec tous les musiciens du Riot, le public est littéralement en transe et redouble d’énergie en réponse de celle déployée par Setzer et sa clique qui semblent tous passer un bon moment. 31 ans après les débuts des CATS, certains prennent un coup de vieux en même temps qu’un bain de jouvence, les plus jeunes prennent une mandale et renouvellent immédiatement leur carte à l’école de musique, le niveau du groupe, genre ceinture noire avec plein de dans dessus, n’étant pas pour de suite, même après quelques parties de Rock Band et autres joujous de mous. Yeeehaaah !! 

 

Rentrer chez soi après une telle cérémonie de rock pur et dur fait toujours un étrange effet mais on se dit aussi que la Taf va forcément faire au moins aussi bien l’été prochain et que l’on sera là, comme d’habitude, pour montrer le soutien nécessaire à des projets de cette envergure mis en place par des passionnés. 

 

Well we found a little place that really didn’t look half bad 

I’ll have a whiskey on the rocks and change of a dollar for the jukebox 

Well, I put a quarter right into that can, but all it played was disco man 

C’mon pretty baby, let’s get outta here right away. !!!

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