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Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note ! |
Genre : Eurospy velu
Scénar : la fabrication d'une cigarette piégée en vue d’envoyer une fléchette empoisonnée (une grenade suffira ensuite pour faire disparaître les éventuelles preuves) dans le cou d’un témoin gênant embarqué par les flics est certes une bonne idée, mais les tueurs qui manipulent ainsi le curare ne sont pas légion et un certain Noreau est suspecté d'emblée puisque c'est un spécialiste en la matière. Le service fait appel à Francis Coplan qui quand il apprend qu'il faut retrouver une fille, l’as blond et très poilu s'empresse d'obtempérer malgré des vacances qu’il estimait bien méritées. Il tombe très rapidement sur des gens déterminés à l'empêcher d'enquêter, et son jeune élève ne tardera pas à l’apprendre à ses dépens quand il fouinera autour d’une compagnie basée à Marseille : il est repéré illico, torturé, tué et porté disparu. Le sang de Coplan ne fait qu’un tour, après l’Italie et la France, ce sont les Baléares qui vont recevoir sa visite musclée.
Nouvelle adaptation d'un Fleuve noir de Paul Kenny et deuxième aventure filmée de Coplan cette fois-ci incarné par Ken Clark, Coplan, agent secret FX-18 est loin d’être le meilleur film d’espionnage de l’époque, la faute à un personnage caricatural au possible (s’étonnera-t-on qu’il découvre une de ses proies féminines…directement dans son bain ?), un salopard de macho prétentieux (qui se permet de fesser pour faire avouer, rappelant l’imblairable McLintock incarné par le déjà pas fin John Wayne l’année précédente) que Ken Clark ne fait absolument rien pour arranger, appliquant bêtement les ordres du « Vieux » : « Une seule méthode : foncer dans le tas, et vite ! ». Heureusement, les seconds rôles sont plus importants que celui de la pseudo-tête d'affiche insupportable : ses adjoints dont une brute à l'accent du Midi joue une espèce de Michel Constantin méridional plutôt sympathique et très physique lors des grosses bagarres habituelles.
Parce que bien sûr, tout le reste du trousseau est à dispo : exotisme, jolies pépées, attirail électronique kitsch, destruction sans merci de décors à coups de latte, images cruelles (tiens, si on balançait un cadavre dans un fût rempli ensuite de béton ?), démonstration discrète de matériel militaire national (les avions super-mystère à la poursuite d'un Messerschmidt pour une fois innocent, quelques petits hélicoptères de gendarmerie). Un film franco-espagnol pas passionnant malgré l’action, les chouettes têtes connues (Jacques Dacqmine, Daniel Ceccaldi, Claude Cerval, Roberto Camardiel, Guy Delorme ou le rugbyman narbonnais de naissance et déjà mentionné Amédée Doménech…) et des tentatives ratées d’inclure de la comédie. On notera que sa musique est fort classique entre jazz guilleret et cuivres menaçants, elle est entre autres signé par Eddie Barclay alors que la chanson du film (Copain Coplan…) est elle interprétée par Frank Alamo.
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