Chroniques concerts
18
Déc
2021
ange rock progressif france descamps

Un paquet de groupes se sont retrouvés gênés dans les célébrations de leur cinquante ans de carrière, Madame 19 a death-y-dément fait des ravages.

Mais il n’était pas concevable, une date annoncée dans une de nos salles préférées, le Sonambule de Gignac, de louper cette fête concernant cette fois ANGE, chantre d’un rock français intemporel, entre progressif à l’ancienne et poésie chantée, entre théâtre et chanson indépendante, surréaliste et si réaliste…

Après avoir retrouvé les gagnants de notre petit concours via la newsletter (vous devriez vraiment jeter un œil à vos mails plus rapidement !), deux chanceux mais également deux personnes tout à fait charmantes, et dignement payé notre tribut à Bacchus, il fallut s’élever, encore, et puis encore un petit peu, pour pouvoir contempler une petite étoile de près, MIRA CÉTII jouant l’ascension vers des éthers où chanson, pop, rock et musiques électroniques fusionnaient dans des scintillement sonores tout à fait envoûtants, la jeune femme seule parvenant clairement à attendre le mille du public avec son attirail tout à ses doux ordres, la danse serait presque de mise quand elle se retire dans l’obscurité, annonçant avec respect et amitié le prochain passage d’un ANGE.

Les musiciens ont un moment pour commencer à tisser une trame solide et chaleureuse quand l’indétrônable Christian vient s’emparer du centre de la scène, on frise la pâmoison parmi les amis du groupe, pas mal ont fait beaucoup de chemin (on est assez triste que les locaux n’aient pas, ambiance virale sans doute, montré le bout de leur nez car l’ANGE est là pour revisiter une immense carrière, on imagine à peine le casse-tête pour choisir une setlist que l’on base sur plus de vingt albums contenant tous deux ou trois titres mythiques, chacun avait peut-être sa petite liste dans la tête, perso, du moment que le groupe, que nous avons vu maintes fois, diffuse ce halo de bienveillance rebelle, de poésie truculente, d’osmose immédiate avec ses spectateurs, on sait que l’envol sera immédiat et durable, un lien étrange, magnétique ne peut que s’établir tout au long de compositions qui peuvent parfois prendre des dimensions colossales sans inspirer l’ennui une seconde, et on est d’autant plus ravi d’entendre ensuite les invités avouer qu’ils ont été conquis à leur tour, Nawakulture ne cesse jamais de le répéter, plus de vingt ans au service du partage de la culture, encore et toujours plus dans le désordre, qui plus est avec des progressistes libertaires de cette ampleur, c'est un must. De quoi donner envie à tous de devenir aussi éternel, rares sont les occasions du moment qui nous inspireraient une telle pensée. Merci ANGE et bravo, avec une pensée particulière pour tous les anciens membres, les techniciens qui vous accompagnent, tous systématiquement salués dans cette rétrospective définitivement tournée…vers l’avenir !

Avec Little Bob et MAGMA, ANGE est un des dernier géants du rock français, ce n’est pas que le temps presse (ANGE est immortel), mais si vous en avez l’occasion (dates ci-dessus), n’hésitez pas à aller à la rencontre d’un spectacle tout simplement touchant, puissant et drôle à la fois, on en reparlera, c’est certain, à l’occasion d’une nouvelle rencontre avec le groupe. On the road again !

P. S. : spéciale Ged-y-casse à BARON NICHTS qui fit déjà de l’Aérotrain un sujet de mignonne nostalgie.

Galerie photos : https://www.nawakulture.fr/photos-concerts

Vidéos : https://www.youtube.com/c/GedDudumoshingcamdici/

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