
« J'ai arrêté de boire »
(le cas échéant, Nawakulture propose l'absorption simultanée d'une grande quantité de l'eau gazeuse de Perrier - puisqu'on ne trouve jamais nulle part la merveilleuse Vernière - ainsi que trois ou quatre confiseries connues sous le nom de Fisherman's Friend pour un effet immédiat quand il s'agit de nettoyer une gorge polluée également par le tabac, ce couple de produits merveilleux interdira, nonobstant une gueule de bois d'une rare sévérité, le port d'un diadème qu'une cruche Miss France elle-même ne pourrait arborer), « j'ai arrêté de croire » (puisque s'adonner à plein temps à l'écriture est comme qui dirait l'équivalent en existence d'un suicide lent, exhibitionniste parfois) mais j'ai TOUJOURS adoré LES SHERIFF (même après le départ de l'irremplaçable Michel), particulièrement la période comprise entre le fabuleux live Les Deux doigts dans la prise...!! jusqu'à Allegro turbo, c'est-à-dire la période la plus musclée d'un répertoire un peu trop jugé légèrement par les aficionados du rock français.
Foin d'alternatif à la con, on parle ici d'un punk hard et mélodique, juste assez pour faire comprendre qu'il y a sous les étoiles des personnes sensibles dans le bon sens du terme, voir même pas sans cible quand les mots se mettent à vraiment parler le langage des tripes quelque peu tourmentées par les excès en tout genre. On aurait aimé avoir le disque pour pouvoir en parler plus avant puisque le très beau titre Ma lumière par exemple est assez éclairant (ha !) pour illustrer le propos. « Soleil ou pas soleil, c'est tout le temps pareil » , on bravera la pluie pour aller jusqu'à Victoire 2 en espérant que ce ne sera pas la dernière avec un gouvernement qui ne cesse de briser les pattes de l'happy qui chante, de la vie qui danse, chassant impitoyablement les cigales pour déifier les fourmis de ce qui n'est qu'une putain de fable à la con. Qu'on ait huit ans ou quarante-trois, la fête sera la même : « ce soir la nuit sera courte, mais elle sera chaude ! » On the road again, peut-être une dernière fois aussi avant la chirurgie. If you want blood you've got it!
Après des péripéties logistiques tout à fait logiques dans une période où la communication semble être du domaine de l’impossible, sautons du bus vers la voiture qui nous emmène vers une autre qui restera sur place, et pendant ce temps, d’autres copains déroulent leur tapis volant et si c’est pas vraiment du tout la forme côté Ged, revoir les tronches de Seb, Dorothée, Henri, Marius, Souflette et compagnie, ça fait plèze comme disent les microcéphales, on aperçoit des copains qui ne nous aperçoivent pas (oh les Pyrénéens chevelus, et toi Etienne qui passe à dix centimètres sans me voir, c’est du propre là). Même si on fait toujours l’effort nécessaire d’assister à la prestation des groupes d’ouverture, on n’aime pas toujours, par exemple les ardéchois SUPERMUNK qui, s’ils s’avèrent un trio efficace, sonne trop (attention, hallu sonore) comme un PEARL JAM qui aurait fait du skate avec NOFX, du coup quelque chose de bien trop mélodique et lisse pour nos gouts de barbare assoiffé de sauvagerie. En tout cas, taper fort et beaucoup comporte des risques, la caisse n'est plus très claire en fin de morceau, et ça finit, tarif, par défourailler Le Flic de Berverly Hills ! Mollo avec la frappe, quoi !
Côté SHERIFF, on nous avait promis l’intégralité de l’album tout neuf en plus de la poignée des classiques inévitables, on y a bien eu droit, et c’est en famille que nous gueulâmes sans déplaisir les paroles de ces morceaux révisés inlassablement (si, si, même ceux de Grand bombardement massif qu’on écoute en privilégié de presse depuis un bon moment). Les nouveaux morceaux, débarrassés des fioritures pas forcément toujours très utiles (le piano monotouche de David Guetta par exemple ou des nappes de synthés bien trop kitsch pour un western musical), passent facilement le test de la scène, c’est un Olivier conquérant qui met systématiquement le feu à l’auditoire qui se transforme direct en village de kangourous boxeurs aux yeux exorbités, votre non-serviteur se devant désormais de garder ses distances pleure un peu en silence, entre deux pintes mousseuses que, miracle, nous ne ramassons pas sur le beau col roulé ressorti du placard pour cause de Normandie soudaine. On est très content d’avoir pu assister à ce concert bon enfant, comme toujours, et pour une fois la routine rassure, certains ne changeront jamais, nous non plus, on était faits pour s’entendre. Enfin, jusqu’à l’oubli des bouchons, bien sûr !!
Spéciale Ged-y-casse à Aélie, Anaïs et Rémi, belle voiture que nous avions là malgré les larmes ultérieures, les infantiles comme les lombalgiques, le pogo c’est la vie ! [Et merci Philippe pour la livraison de galette, Oiseaux Dingues sur la platine ! Et KKatherine pour les tractations]
Galerie photos : https://www.nawakulture.fr/photos-concerts
Vidéos : https://www.youtube.com/c/GedDudumoshingcamdici/
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