Chroniques concerts
05
Déc
2014

L’atomic writer, cravate au cou pour un hommage très personnel aux ROTORS,

est dans la place, fort arrosée. Car après les ravages sur Bédarieux et de tout l’aval de l’Orb, relayés comme il se doit par une presse avide d’images choc, on voit ce soir l’Aude secouée par un vent dingo (les « têtes plates » ne s’arrangeront pas ce soir...) et cinglée par une pluie persistante qui laisse planer le doute sur le retour dans les Hauts-Cantons. Mais pour l’instant c’est de Picon, euh pardon, de musique, qu’il faut parler ici. 

 

 

Première prestation par un duo de grattes au sein duquel on peut reconnaître Will (ex-FURAYA) qui martyrise aussi une bombe et un tambourin du bout des arpions et même à l’occase un harmonica, et son acolyte dont c’est le premier concert. Au programme du blues épuré option crescendo vers des compos plus rock’n’roll. On se rend assez vite compte que moins de matos ne signifie pas moins de galère mais ça n’en donne que plus de valeur au set, d’autant que le duo a dans ses bagages son Jésus personnel, pas de crainte à avoir donc, l’impro ça déboite toujours, et la complicité entre les deux bonhommes éclôt au grand jour pour le plaisir du public. Cool. 

 

Il y a death-y-dément quelque chose de l’adolescence éternelle chez les fuzzers de Palavas. Car c’est encore un set pendant lequel tu ne sors plus fumer tellement ça déménage, le mix volcanique punkrockandpychéfuzzy auquel on a droit a encore progressé en cohésion depuis le concert en première partie des LORDS OF ALTAMONTPanda, recrue de choc, en fait des tonnes et le reste du groupe jubile de voir les réactions du public (assez paisible tout de même, faudrait voir à un peu plus secouer sa graisse la prochaine fois hein ?). A quand un putain de disque (un dix-pouces serait parfait, merci d’avance !) ?! [On note au passage que les rares danseurs du cru sont de drôles de zèbres quand on y pense] 

 

Fêtant par ce concert la sortie de son premier album Persecuciondont on essaiera de parler prochainement, les ATOMICS ROTORS s’avèrent redoutables dans le rendu de leurs compositions avec le nouveau contrebassiste Rémy qui, à l’image de ses deux acolytes, se déchaîne ce soir. Du psycho acéré avec une particularité hispanique qui transparaît parfois dans les soli de Jeffet un côté keupon amené par un Charlie (batterie) à la fois sauvage et précis. On imagine le carnage quand le groupe va commencer à approcher le haut de l’affiche (il est déjà programmé sur d’énormes festivals comme le Bedlam chez les angliches), dommage qu’une sous-merde ait profité de la fin de soirée pour taper l’ampli basse, une fin écoeurante pour un groupe qui mérite les vivats, ici on supporte à 100% ! Le futur sera atomique. Ou ne sera pas ! 

 

Spéciale Ged-y-casse à Anaïs pour un retour digne des films noirs avec un arbre tombé au milieu de la route (quand le rock passe le tronc trépasse ?) mais aussi à l’ATOMICREW (Constance, SoufletteDreuft...) et au staff Be Fast (Fyfy & Co.), on the fucking road again !!

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