
Deux des fers de lance de la horde black / death parisienne, les fanatiques toulousains et un bon groupe de death metal,
ça donne, quand on sait faire une addition, un billet aller-retour pour Toulouse, une balade au centre, un trajet assis à côté de la vierge, et l’arrivée au pied du panneau lumineux qui annonce (véridique) la soirée à la ville prise d’assaut par les chevelus à l’haleine de poney mort et à l’accent qui chante, j’ai envie d’dire putain con.
La salle, haute de plafond et vêtue pour recevoir du monde, voit monter sur scène l’hirsute trio TRASHNASTY que les habitués des environs mais aussi les éternels voyageurs comme votre non-serviteur, connaissent bien. La dernière fois que les bonshommes s’étaient produits en ma présence ils m’évoquaient plutôt MASSACRE et OBITUARY. Depuis le départ du chanteur et un remaniement ministériel, c’est DEICIDE dont l’influence se pointerait le plus souvent. Pour laisser là les comparaisons, disons que le groupe pratique un death metal brutal mais accrocheur mené par deux chants : grognements et queue-de-chat-coincée-sous-les-chenilles-du-panzer-III-garé-ici. Les trois musiciens sont des furieux doués et motivés qui déclenchent headbanging et plaisir chez les vieux de la vieille. Certains cancaneront que rien n’est bien neuf là-dedans, pour ma part rien à redire. Honnêteté, rigueur et efficacité.
MALHKEBRE va changer l’ambiance plutôt bon enfant pour TRASHNASTY en une sombre cathédrale de cris et de dévotion. Mené par un Berzerk possédé hurlant à pleins poumons les louanges dues à son diabolique inspirateur, MALHKEBRE étonne par la violence de ses actes. En effet son vocaliste n’en finit pas de s’attaquer lui-même, plongeant même au cœur des ouailles pour les inviter à souffrir à leur tour. La prestation est intense même si l’on ressentira des longueurs, inhérentes s’il on considère que placer MALHKEBRE au tout début ou plutôt à la toute fin de la soirée aurait été une bonne option, le message du groupe ne se bornant pas à une grande partie de musique mais bien à un rituel qui aurait mérité une ambiance adéquate. Très bon set quand même !
VORKREIST en l’absence de LSK se voit accueillir dans ses rangs Ludo de BLACKLODGE pendant que Silmaeth retrouve la guitare. Pour le reste rien à redire à cette salve de black / death ravageur, mené par un Saint-Vincent charismatique et hell’ectrique. Le groupe prend visiblement plaisir à torturer les tympans et à provoquer au pied de la scène des mêlées barbares. Un excellent groupe dont on aimerait entendre parler souvent et qui mériterait largement une reconnaissance que nombre de groupes inutiles usurpent. La faute à trop de sorties et trop de paraître opportuniste. VORKREIST ou l’agression métallique qui tape sans faire de quartier. Ou bien les soldats de la colère de Satan c’est selon.
Les concerts du TEMPLE sont de grands moments de metal et on ne pourra que remercier Loran et la clique d’Une nuit en Enfer d’avoir invité le groupe à ensourder le Sud. La dernière fois pour l’auteur de ces lignes était la première partie de l’infernal package ANGEL CORPSE / ARKHON INFAUSTUS / REVENGE et les disciples de Baal avaient mérité pour eux la palme du meilleur set ex aequo avec ARKHON. Question de goût ouaip. Et ce soir à Saint-Sulpice encore une preuve de la grande valeur du groupe qui annihile toute résistance du public avec une méchante série de bourre-pif dont les fabuleux Traitors to mankind, Bitter days, Flames of Baal...et toujours pas mon Towards eternal Death perso hein Antoine ? Le sombre prisme qui unit mélodie, subtilité et brutalité est une fois de plus inattaquable tant l’efficacité du groupe est effrayante. Un des meilleurs groupes du genre qu’il ne faut louper sous aucun prétexte s’ils passent près de chez vous ! Pas une bonne soirée ça ?
Ici c’est Saint-Sulpice !
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