Chroniques CD
18
Déc
2007

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

« Ce qui ne me tue pas me rend plus fort, que le monde aille se faire foutre ».

C'est comme ci que Paul Fenech introduit de bien nietzschéano-nihiliste manière ce quarante-douzième album des METEORS. L'univers old-fashioned psyc'horror-billy et son folklore aux couleurs kitsch sont de nouveau au rendez-vous, pourquoi vouloir toucher à une recette qui fait ses preuves ? Au premier riff tout revient vite, l'atmosphère (anciennement dans notre beau pays si prude) enfumée, les sales gueules, les pogos s'apparentant bien plus souvent à des bastons qu'à des danses traditionnelles, le trio aux yeux exorbités qui balance ses hymnes, justement, de trois minutes trente massives et bruyantes. Cet album, dont la tournée suivante devait nous prouver que rien n'avait changé à la donne, est conforme aux Commandements OTMAPP : le chant rocailleux et possédé de Fenech accompagné des croassements de ses deux sbires, une guitare tranchante, une contrebasse alimentée directement par une centrale nucléaire (d'où forcément se précipitent, enfin à leur allure hein ? des zombies à la peau ravagée par le progrès...) et une batterie métronomatomique. Nom de Dieu, l'intro spoken-words prévient avec son ton décidé et diabolique, ça va fumer. Le rock'n'roll saccadé du trio laisse des traces de griffes dans le cerveau écoute après écoute et les taloches du genre My slaughtering ways, The Phantom rider (le Rawhide de l'Enfer !) le lugubre Shadow time ou le touchant Paradise Lost ne sont pas du genre à disparaître comme ils sont venus de la playlist mentale de tout un chacun. Excellent album, varié, énergique et énième message aux nombreux peigne-fions qui essaient que personne ne détrônera jamais les METEORS qui restent les maîtres de l'ironie psychobillienne. Était-on par contre obligé de coller en bonus un morceau du projet solo de Paul à la fin de la galette ? La guitare fantomatique du lutin au crâne pelé se reconnaîtrait entre mille, on se demande bien ce que fout cet instrumental pas super indispensable ici d'autant que le morceau caché le fait vite oublier, merci pour eux. Très beau digipak.

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