Chroniques DVD
27
Fév
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

film policier premier delon allégret

Genre : policier classique et mignon

Scénar : la partie de poker entre truands a duré longtemps mais les perdants veulent toujours continuer… Manque de bol, Riton Godot a d’après l’adversaire « une chance de cocu », expression malheureuse puisque le gagnant était venu annoncer à Boby, death-y-dément le grand perdant, que sa femme, Madame « Maine », dite aussi « la comtesse », était partie s'installer chez lui. Des bisbilles de business opposant de plus les deux hommes, Boby promet de se venger, Godot avertit lui que cela ne sera pas si facile… Dans cette période dangereuse, Riton doit accepter l'arrivée chez lui de la fille de « la comtesse » ainsi que de son paternel, Félix, qui ne se remet pas d’avoir perdu sa femme dans une tragédie. Les deux hommes, par l’entremise de la pragmatique « Maine », vont allier leurs forces et tenter de botter le cul du destin.

Sur un scénario basé sur un roman paru à la Série noire l'année précédente (Sans attendre Godot de John Amila alias Jean Meckert), Quand la femme s'en mêle, c’est d’abord un casting génial : la grande et craquante Edwige Feuillère, les belles Sophie Daumier et Pascale Roberts, Jean Servais, Bernard Blier, Pierre Mondy (l’inspecteur pas si con qu’il en a l’air) et dans le rayon des sales gueules et porte-flingues associés les mythiques Jean Lefebvre, Henri Cogan, Bruno Cremer, Jess Hahn et surtout un Alain Delon beau comme le jour qui apparaît ici dans son premier film officiel puisque le court-métrage Le Rapt dans lequel quelques-uns avaient pu le voir pour la première fois en 1949 (avant le départ de Delon pour la Marine) a depuis disparu, seuls quelques fragments (où il interprète déjà un truand) sont encore visibles sur internet.

Un joli rassemblement d’acteurs auxquels on tient beaucoup donc, pour un petit polar sans véritable héros mais avec des personnages attachants : l’pôv Boby qui se fait chambrer par ses propres hommes et qui n'a pas fini de ruminer, « Maine », qui ne cesse de citer son compagnon défunt toutes les cinq minutes, ce qui a tendance à agacer méchamment monsieur Godot, Colette, la très jolie jeune fille qui s'aperçoit de la brutalité du monde qui gravite autour de son nouveau beau-père et bien sûr Jo, que l’amour pousse à s’imaginer une vie honnête loin des flingues qu’il utilise comme un chef pour le service de Godot face au glacial Bernard ou au massif La Couture, « engagez-vous qu’ils disaient ! », vous verrez du péril… Ah, on a failli oublier la poésie et le nom du bar d'à côté de « La Main chaude » nommé le « Dirty Dick »…

L’échange du film :

[Colette à Jo] « - c'est vrai que vous êtes la dactylo de Maman ?
- Hm
- Qu'est-ce que vous faites au juste ?
- Je tape. »

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