Quatre jours après, les cervicales font encore sévèrement souffrir, mais telle est la loi quand on décide d’aller admirer une telle affiche.
Mais tout d’abord, place au masochisme, essentiel au trip, par le truchement de la joie d’un Ricard après de longues balades en plein soleil à la recherche des fresques du K-Live (par exemple les géniaux Amoureux des bancs publics de Stew) puis une balance-concert-privé des SHERIFF, installés kiltran au frais dans la chignole garée au-dessus du Théâtre de la Mer. Youpi, l'insolation (Soleil de plomb !) de mes deux peut venir, on est ready !
Et puis bon, avec ou sans intro, ATOMICS ROTORS, c’est toujours l’assurance d’un set compact et puissant, on ne va pas s’éterniser sur le sujet vu que l’on est rarement déçus par ces chantres du psychobilly vintage vêtus de noir, on souhaite d’ailleurs tous de tels croquemorts pour des funérailles rock’n’roll de bon aloi, et on conseille aux curieux d’aller voir la bonne grosse pelletée de reportages publiés précédemment sur Nawakulture ! Et, au passage, le disque Persecución est toujours dispo chez Be Fast en picture 12’’ !
Et on doit dire à peu près la même chose pour les BURNING HEADS, un incroyable groupe de scène qui met la plupart du temps tout le mode d’accord (tiens, voir BURNING HEADS [Fra] + BONESCRAPER [Fra] à Narbonne, dB le 19/03/15) au moyen d’un crossover de hardcore nucléaire old-school et de reggae-dub, on notera pour le plaisir une reprise de THE JAM (In the city) ainsi que les non-dédicaces venimeuses au fraîchement recouvert de terre Charles Pasqua et à la famille Le Pen. Un joli florilège, malheureusement bien court, des meilleurs morceaux du groupe dont certains issus du costaud dernier (double) album Choose your trap dont on reparle vraisemblablement bientôt ici.
Intermède de charme par Zouzou Beretta puis LA SOURIS DEGLINGUÉE s’empare de la scène. Il s’avère compliqué au début de succéder aux BURNING mais le public est très chaud au point d’exciter un peu la sécu mais les choses ne se passent finalement pas mal, et les fans fébriles applaudissent (« plus fort, plus fort ! ») la venue d’un groupe mythique révéré par sa fidèle Raya. LA SOURIS délivre son cocktail épicé de rock’n’roll, de garage et de punk, on sourit devant les fréquents apartés de Taï-Luc avec le batteur Cambouis et on ne regrette absolument pas, et même on accroche de plus en plus avec le temps, cette première rencontre avec un groupe survivant au son unique.
Zouzou revient une dernière fois avant le groupe final, celui « qui fait du bruit ». On n’a jamais caché les grandes craintes quant au retour - scénique - des SHERIFF après le génial concert de Grammont en 2012 et puis finalement on s’est résolu à retourner les voir à Albi pour une prestation qui s’était avérée en général satisfaisante. Mais le record est battu par celle de ce soir, est-ce le lieu, le public, les trois barriques de blanc ingurgitées, la chaleur des missiles, en tout cas ce concert est une pure tuerie rock’n’roll qui ramène les vieux neurones aux concerts de la fin des années 90 et ces refrains qui grimpent hargneusement vers le ciel couvert de Sète restent pour toujours et depuis des siècles gravés dans les tronches, il suffit d’entendre le chœur tonitruant qui répond aux refrains d’Olivier pour apprécier l’incandescence de l’instant, écouter la Saga des SHERIFF en vrai, c’est vivre la vie un peu plus fort. Et programmer un rendez-vous chez le kiné par télépathie.
Spéciale Ged-y-casse à Anaïs, Jacqueline et Ganis, rock'n'roll !!
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