Chroniques CD
18
Sep
2015

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Étrange intro, presqu’orientale de cet ultime album de SLAYER qui a mis six ans (record battu !) à défoncer les bacs…

Jeff Hanneman n’est plus de ce monde ce 11 septembre (…) 2015 à la sortie du disque, les circonstances étranges d’une piqûre d’araignée, d’une affreuse nécrose avec pour fraise sur le baba au rhum une défaillance de foie ayant finalement défait le blond bonhomme dont la vie n’était plus si rose.

D’abord remplacé seulement pour le live par le bretteur de chez EXODUS Gary Holt (de courts hiatus laissent la possibilité à Pat O'Brien de CANNIBAL CORPSE et Phil Demmel de VIO-LENCE / MACHINE HEAD de faire de menus remplacements), la place est ensuite officiellement accordée au bonhomme bien qu’il ne participera pas à la composition de Repentless (hormis certaines parties solo), entièrement l’affaire des fondateurs, Kerry King a quasiment tout écrit d’après ce que l’on a pu comprendre puisque point de crédits précis il n’y a, à part la participation postmortem d’Hanneman via le morceau Piano wire.

Contrairement à la plupart des albums depuis Divine intervention 1, la majorité des titres tapent dans le gros méchant thrash comme un retour aux sources pour une sortie par la grande porte, le groupe finissant par annoncer sa séparation après une tournée d’adieu. Repentless, Take control font plaisir à entendre mais il y a un je-ne-sais-quoi de gênant pour entrer dans cet album, pas forcément désagréable, quelque chose qui empêchera les vieilles légions qui n’ont pas encore fui devant les sacrilèges précédents de s’amouracher du disque tant attendu.

Le son est en tout cas puissant (Terry Date a assuré), et l’impression de tenir un Seasons in the abyss 2.0 se fait bientôt tenace, malgré parfois un manque de brutalité que l’âge peut expliquer, on aurait en tous cas bien vu une dernière fois Dave Lombardo sur la pochette mais Môssieur s’est tiré une dernière fois en 2013, croulant sous des projets moins contraignants que les transformations respectives de Kerry King et Tom Araya en les personnages qu’ils sont aujourd’hui. Bostaph a rempilé et personne n’a dû regretter son retour. L’ensemble sonne bien, inspire la colère comme au premier jour, n’est pas parfait mais gomme d’un trait beaucoup d’une discographie parfois horrible.

 

Cette édition en digipak sortie par le nouveau label du groupe Nuclear Blast (non, Rick Rubin ne faisait vraiment plus son boulot, des années que les musiciens le criaient sur tous les toits, qui donc a viré qui ?) qui se déplie chouettement en croix renversée (seule façon pour nous de ne pas la voir comme une vaste blague), illustrée d’excellente manière (pensons pèle-mêle à Gustave Doré, L’Enfer de Dante, Bosch, Brueghel et les autres) par Marcelo Vasco et Rob Kimura contient un livret avec ses versets sataniques mais aussi un blu-ray du concert perpétré au Wacken 2014 (soixante-dix minutes d’enfer malgré l’enrouement habituel, et avec de la coquille en sus, où sont les relecteurs bordel de dieu ?) augmenté du making-of de Repentless (quarante-cinq minutes), tout ça rangé dans un boîtier de carton.

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